Tunisie-États-Unis – comme annoncée sur ces mêmes colonnes, la Conférence sur l’investissement et l’entrepreneuriat s’est tenue, ce jeudi 5 mars, 2015 à Tunis, sous le thème « établir des partenariats stratégiques » et a accueilli plus de 300 participants internationaux du monde des affaires, de la société civile et des gouvernements.
Une conférence tenue à l’initiative du Département d’État américain, la Chambre de commerce américaine en Tunisie (AmCham Tunisie) et Partners for a New Beginning – North Africa Partnership for Economic Opportunity (PNB-NAPEO).
La Conférence a été placée sous le haut patronage de Monsieur Béji Caïd Essebsi, Président de la République tunisienne, en présence de Monsieur Habib Essid, Premier ministre de la République tunisienne, qui inaugura la conférence avec un discours d’ouverture, suivi par une allocution de la Secrétaire au Commerce Madame Penny Pritzker. Parmi les participants, on a noté la présence de Madame Madeleine Albright l’ancienne Secrétaire d’État américaine et Monsieur Slim Chaker, ministre des Finances.
Les États-Unis accorderont une aide de 37,5 millions de dollars au profit des PME tunisiennes
Penny Pritzker, secrétaire au Commerce des États-Unis, a annoncé que les États-Unis accorderont une aide de 37,5 millions de dollars au profit des PME tunisiennes, et ce, afin de créer 2500 postes d’emploi. Mme. Pritzker a assuré aussi que les États-Unis s’occuperont de la formation de cadres banquiers en Tunisie.
De son côté, Slim Chaker, ministre de l’Économie et des Finances a misé sur la nécessité de développer les échanges commerciaux avec les États unis.
Barack Obama : La Tunisie est un exemple à suivre et les États-Unis sont fiers d’être son partenaire ».
Pour l’occasion, le président Obama a adressé un message, sous la forme d’une vidéo, de soutien pour la Tunisie dans lequel il explique que la région fait face à des défis véritables et que la Tunisie lui donne de l’espoir. « La Tunisie est un exemple à suivre et les États-Unis sont fiers d’être son partenaire ». Il a souligné que les progrès démocratiques et économiques vont de pair, précisant que les États-Unis soutiennent les entrepreneurs, notamment les femmes et les jeunes. Il a conclu : « Le progrès de la Tunisie nous donne de l’espoir ».
Habib Essid : « trouver des solutions pour encourager les ressources humaines tunisiennes »
Pour sa part, Habib Essid a souligné que le gouvernement fera tout pour sauvegarder cette démocratie naissante et qu’il compte, pour assurer cela, sur l’aide des amis et des partenaires pour promouvoir cette expérience. Pour lui, il est évident qu’il faut trouver des solutions pour encourager les ressources humaines tunisiennes à s’investir dans l’économie nationale.
Penny Pritzker : « Les États Unis seront à vos côtés pour voir une Tunisie pluraliste, démocratiques et ayant réussi économiquement »
De son côté, Penny Pritzker a souligné que la Tunisie est l’hôte idéal pour cette conférence. La Tunisie a su attirer l’attention du monde entier et qu’aux États-Unis tout le monde connaît l’histoire de Bouazizi qui avait des demandes simples : dignité et travail ». Ajoutant : « Le monde entier vous observe pour voir ce que vous comptez faire dans l’étape suivante », notant que des réformes économiques sont essentielles.
La secrétaire d’État américaine a mis en relief le fait que la Tunisie a de la chance d’avoir beaucoup d’acquis : un gouvernement d’union nationale, une jeunesse éduquée et une position géographique stratégique. Parmi les défis prioritaires à relever demeure le chômage, il est donc important de mettre en place des opportunités pour les jeunes afin d’étouffer les velléités fondamentalistes et créer un environnement favorable pour l’investissement.
Penny Pritzker préconise l’amélioration et l’engagement de réformes de fond dans 4 volets : le code de l’investissement, le secteur bancaire, système de taxation fiscale et douanière et le partenariat public privé.
« Les États Unis seront à vos côtés pour voir une Tunisie pluraliste, démocratiques et ayant réussi économiquement », a-t-elle annoncé dans sa conclusion.