Tunis – Nicolas Sarkozy, ex-président français et actuellement chef du parti de droite « Les Républicains » (ex+UMP), en visite à Tuns, ce lundi 20 juillet 2015, afin d’appuyer, selon l’AFP, « le combat pour la civilisation contre la barbarie » dans ce pays frappé récemment par deux attentats jihadistes particulièrement sanglants.
«Le but de la visite est très simple: la Tunisie vit des heures très difficiles. Les amis de la Tunisie doivent être ici quand ça va bien ou quand ça va moins bien», a-t-il dit à la presse au musée du Bardo où il a déposé une gerbe en hommage aux victimes de l’attaque sanglante du 18 mars (21 touristes étrangers et un policier tunisien tués).
Cette attaque a été suivie trois mois plus tard, le 26 juin, par une autre qui a tué 38 touristes dans un hôtel. Les deux attentats ont été revendiqués par le groupe État islamique (EI).
«La deuxième raison de ce voyage, c’est que les Tunisiens ne mènent pas simplement un combat pour la Tunisie (…). C’est un combat qui va au-delà de la seule Tunisie. C’est un combat pour la civilisation contre la barbarie», a ajouté M. Sarkozy, qui dans la matinée a été reçu par le président Béji Caïd Essebsi.
«C’est bien de ça qu’il s’agit, la guerre à la civilisation, à la culture, à la démocratie réussie, à la transition entre un régime de dictature et la démocratie. C’est ça qui est en cause», a-t-il poursuivi.
La Tunisie fait face depuis la révolution qui a mis fin à la dictature de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011 à une progression de la mouvance jihadiste, qui a tué plusieurs dizaines de policiers et de militaires ainsi que des touristes étrangers.
Rappelons que M. Sarkozy, alors qu’il était président, a été vivement critiqué et accusé d’avoir soutenu jusqu’au bout le régime de Ben Ali, renversé malgré sa répression de manifestations en décembre 2010 et janvier 2011.