Tunisie – Slim Chaker, ministre des Finances, vient d’annoncer à la TAP, ce mardi 4 août 2015, le lancement de plusieurs Appels d’Offres pour la cession de 7 sociétés et 14 biens confisqués au clan Ben Ali, l’ancien président déchu.
Cession des voitures de luxe des proches de Ben Ali
Le ministre a évoqué les difficultés à rencontrer dans la vente sur le marché tunisien de ces voitures de luxe (de Ben Ali et ses proches), en raison de leur prix élevé et des dépréciations occasionnées par leur abandon depuis janvier 2011 Slim Chaker a précisé que le ministère fera appel à un expert pour lancer l’opération de leur cession, et ce, à des palais, appartements et autres villas partir du mois d’octobre 2015.
Ventes des Palais et autres villas
S’agissant des palais, appartements et autres villas de la famille de l’ancien président, des appels d’offres ont été lancés dans les médias nationaux pour la vente des appartements et des villas, en attendant l’examen de la situation des palais dont celui situé à Sidi Dhrif (banlieue nord de Tunis).
Création d’une commission pour gérer les fonds issus de la cession des avoirs confisqués
Le ministre qui s’exprimait en marge de la plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), consacrée à la discussion du projet de loi de finances complémentaire (LFC) pour l’exercice 2015, a annoncé la constitution d’une commission chargée de la gestion des fonds en provenance de la cession des avoirs confisqués.
Cette commission est composée du ministre de la Justice, de ceux des Finances et des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières ainsi que d’un représentant de la présidence du gouvernement.
Une décision politique déterminera le sort de l’ancien siège du l’ex-RCD
De son côté, Hatem Echi, ministre des Domaines de l’Etat, a affirmé à l’Agence TAP qu’un conseil ministériel restreint est prévu prochainement pour examiner la situation des biens du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ancien parti au pouvoir dissout, et décider du sort de son ancien siège, sis à l’avenue Mohamed V, à Tunis.
«La décision de cession de ce bâtiment serait une décision politique et non technique», a-t-il précisé.