Tunisie (mont Semmama) – Le témoignage poignant rapporté par une chaine de télévision de Mbarka Guesmi , la veuve du martyr, Nejib Guesmi, le berger qui a été exécuté par les terroristes à mont Semmama, fut très édifiant à plus d’un titre.
Sans ressource financière et n’ayant pas un niveau intellectuel lui permettant d’exceller dans l’art du bavardage inutile comme le font certains de nos politiciens, elle a fait preuve d’un courage exceptionnel qu’on retrouve rarement chez une personne qui vient de perdre le compagnon de sa vie et le père de ses enfants.
C’est que l’école de la vie lui a fait bien apprendre le stoïcisme, l’honnêteté et la bravoure.
« Je demande au gouvernement de ne pas laisser tomber mes enfants et surtout de combattre le fléau du terrorisme ». Mbarka est allée encore plus loin, elle martèle qu’elle « n’hésitera pas à dénoncer les terroristes et ce malgré les menaces qu’elle a reçues d’une cabine téléphonique. »
Certes, les mesures annoncées par le gouvernement en faveur de Mbarka, tels que le logement, la prime mensuelle, les soins gratuits, l’encadrement psychologique sont salutaires, mais il faut bien tirer les leçons de ce malheureux incident qui a coûté la vie au martyr Nejib Guesmi pour que ça ne se reproduise plus et pour qu’on puisse avancer dans la lutte contre le terrorisme.
La première constatation est que les terroristes sont bien organisés et ont leurs propres tuyaux. D’après le témoignage du compagnon de Nejib, il s’avère qu’ils ont des sources dont le rôle consiste à épier les habitants douteux près du mont Semmama et que le martyr a été bel et bien balancé par ces sources, ce qui explique le fait que les terroristes ont vite pu le démasquer .La deuxième réside dans la non protection et l’encadrement insuffisant des ressources humaines.
Une question se pose dans ce cadre, n’était-il pas judicieux de ne pas trainer dans ces parages avec un téléphone portable qui comportait un numéro compromettant ? Point n’est besoin de dire que la protection de telles personnes passe avant tout autre chose et que des mesures de sécurité s’imposent dans de pareilles circonstances pour éviter que le pire n’arrive.