Tunisie (The Bridge) – idées, astuces, Afrique, Tunisie, investissements, partenariats, Networking, jalons et ponts ont été les maîtres mots d’une rencontre particulièrement édifiante pour l’avenir d’une coopération Sud-Sud. En effet, afin de booster les relations entre les Experts de différents domaines de compétences et les Investisseurs Africains, le groupe de sociétés Eco-Bois, B&C Marketing Group, Groupe Loukil, EBS, CIFOP et Alpha Stratégies, a organisé, en partenariat avec FLORIAN & KOLE, un atelier de travail, dans les locaux d’ESPIMA BUSINESS SCHOOL (EBS), sous le Thème :
« Partenariat Durable pour l’accès au Marché Africain »
Pour l’occasion et pour enrichir le débat de cet atelier, la présence de son Excellence Monsieur Victor Loe, Ambassadeur du Cameroun en Tunisie, de Walid Loukil, DGA du Groupe Loukil et de Madame Eya Essif, PDG de Eco-Bois, a été prépondérante avec celle de certains représentants du gouvernement et représentants des organisations telles que le CEPEX, l’UTICA, CONECT International, Chambres de Commerce, Centres d’affaires, TABC et autres établissements financiers et experts internationaux. Notons que trois experts (du Nigeria et de la Cote d’Ivoire) appartenant à la direction de la BAD (deux messieurs et une jeune dame), ont fait le déplacement à Tunis pour étudier et encourager le concept « the Bridge » prévu au programme.
Son Excellence Victor Loe : « Il y a plusieurs Afriques et …comme il fait chaud, il faut souvent arroser ! »
L’expérience, le franc parlé et la pertinence des propos de son excellence Victor Loe ont d’emblée lancé le débat sur les vrais problèmes qui entravent la coopération et les investissements intra-Afrique et ont pointé du doigt les multiples insuffisances, comme le fait qu’il existe une multitude d’Afriques au sein de l’Afrique (il faut donc tenir compte de la spécificité de chacune), l’absence de lignes aériennes directes, les anciens réflexes priorisant les relations avec l’Europe et bien sûr la gangrène de base de la majorité des transactions qui serait « les dessous de table ». Avec son humour habituel, son excellence Victot Loe illustra le phénomène par l’anecdote « suivante : « …comme il fait chaud en Afrique, il faut donc arroser, arroser, …et arroser ! ».
Walid Loukil : « à l’instar du Maroc, il est impératif que nos banques soient présentes en Afrique »
De son côté, Walid Loukil n’a pas manqué de parler, exemples à l’appui, des problèmes rencontrés par les Tunisiens au niveau des appels d’offres gouvernementaux africains qui bénéficient généralement aux Occidentaux et qui sont régis parfois par ces mêmes bailleurs de fonds des projets en question.
Il a aussi martelé le fait qu’il est impératif que nos banques soient présentes en Afrique, à l’instar du Maroc, pour assister nos investisseurs. Il n’est pas question de laisser l’Afrique aux turcs et aux Chinois.
9500 étudiants africains susceptibles de devenir des ambassadeurs de la Tunisie en afrique
Selon un intervenant, originaire de la Côte d’Ivoire et installé en Tunisie depuis une dizaine d’années, les 9500 étudiants africains qui étudient en Tunisie sont susceptibles de devenir des ambassadeurs qui pourraient véhiculer la bonne image de la Tunisie en Afrique. A bon entendeur Salut !
« investissements Tuniso-Africains », une expression à bannir
Selon un deuxième intervenant, natif de Tunis, il serait souhaitable de bannir l’expression « investissements Tuniso-Africains » pour le remplacer par « investissements intra-Afrique » parce que la Tunisie fait partie intégrante de l’Afrique.
« The Bridge », un concept basé sur le Nerworking, indispensable à la Tunisie
Notons aussi que la deuxième partie de cet atelier a été réservé au concept « The Bridge » qui été réfléchi, étudié et exposé à l’assistance par Eya Essif et ZoubeirChabbouh, PDG du Marketing Group « B & C ».
Le concept « The Bridge » apporte un éclairage circonspect des besoins et de la vision des Africains vis-à-vis de la Tunisie. Un concept à étudier de près qui consiste à poser des jalons (ou des ponts) au seins des différentes administrations africaines pour connaitre les besoins de ces pays et recevoir les alertes nécessaires à temps, afin d’y répondre efficacement. A titre d’exemple, il n’est pas question d’exporter des biens et des équipements dans un pays africain sans avoir un contact sérieux au sein de l’administration douanière, et ce, pour éviter les surprises et les magasinages prolongés.
Nous reprenons ci-après les grandes lignes de l’allocation d’ouverture de madame Eya Essif, PDG de Eco-Bois et membre actif de la CONECT International qui a eu le mérite d’introduire, de suite et de plain-pied, le sujet du jour :
The Bridge : il faut construire des ponts pour réussir l’avenir que nous voulons et aboutir à des partenariats durables afin d’assurer des échanges commerciaux viables et un investissement profitable en Afrique
« ..Partageons entre nous l’essence du challenge que nous avons poursuivi afin de rendre concret cette rencontre exceptionnelle d’expert et d’acteurs économique, d’acteurs du changement pour un partenariat « durable, responsable et inclusif ! »
Saluons le début d’un processus de renforcement des liens et relations économiques entre la Tunisie et les pays africains. Ces relations devraient être fondées sur l’efficacité, la performance et la crédibilité afin que les richesses de l’Afrique bénéficient en priorité aux peuples africains.
Remerciement a tous nos partenaires : ECO-BOIS, B&C, EBS- CIFOP, et Alpha-conseil pour le travail considérable qu’ils ont entrepris pour assurer un grand succès à cette rencontre. Mes vifs remerciements vont également à tous les opérateurs économiques (CONECT International, Tunisian African Business Council, et l’UTICA qui ont bien voulu prendre part à cet événement. Leur présence, nombreuse et distinguée aujourd’hui, témoigne de l’intérêt particulier qu’ils accordent aux opportunités d’affaires et d’investissement, offertes par les pays Africaines.
En accueillant la communauté des affaires et des experts de développement sur l’Afrique, cette rencontre s’inscrit en droite ligne avec notre ambition commune, de développer un partenariat solide et mutuellement bénéfique entre la Tunisie et l’Afrique subsahariennes.
À cet égard, la présence parmi nous de représentants de corps diplomatique est une preuve éloquente de la volonté de nos pays de traduire la vision partagée en actions concrètes et projets réalisables. Disposant d’un cadre juridique adéquat, nos pays sont appelés à œuvrer ensemble pour le renforcement de nos liens de coopération économique.
En effet, les secteurs privés devraient jouer un rôle de locomotive en matière de renforcement des échanges commerciaux et d’investissements en se focalisant sur les différents domaines porteurs, comme l’agriculture, l’industrie, les mines, l’immobilier ou le développement des infrastructures.
Cet objectif ne pourra être atteint sans, bien sûr, un secteur financier performant capable de répondre aux besoins de financements de nos entreprises africaines, et ce, en s’inspirant des meilleurs pratiques et standards à l’échelle internationale. C’est dans cet esprit que la Tunisie ambitionne d’insuffler une nouvelle dynamique de partenariat, notamment par le biais du secteur financier.
Enfin nous espérons une intégration financière progressive dans la région africaine, et ce, afin de faciliter les échanges entre les pays de la région et de canaliser l’épargne vers l’investissement productif.
Au terme de mon intervention, j’invite le secteur privé, nos experts à renforcer leur coopération tout en comptant sur l’appui d’un secteur public efficace, porteur et compétent, capable de créer une dynamique de partenariats public-privé et de transferts de savoir-faire en vue de contribuer au développement d’un pays, appelé à devenir une véritable locomotive économique. »