Tunisie (sécurité nationale) – une information assez grave circule sur certains médias, annonce le fait que ce mardi 9 février 2016, la brigade tunisienne des enquêtes douanières aurait saisi un conteneur rempli d’un matériel très particulier. Des armes de guerres assez sophistiquées et de munitions et qui était en route vers le Gouvernorat de Nabeul après son passage par le port commercial de Radès.
Certains observateurs affirment qu’à la base, une erreur professionnelle de taille aurait eu lieu. N’aurait-il pas mieux valu mettre de bons limiers sur l’affaire et n’agir qu’en temps voulu pour mettre la main sur tout le commando ?
Les armes et matériels trouvés dans le conteneur sont assez spéciaux et, en première analyse, sont destinés à opérer un enlèvement d’une personne importante, disposant d’une importante garde rapprochée pour l’exfiltrer hors du territoire sur un yacht basé au port de Hammamet.
Saisie d’armes impressionnantes :
– Une mitrailleuse de guerre de type MINIMI belge, de calibre 7.62×51 (destinée à couvrir l’opération en cas d’arrivée de renforts ?).
– Un Glock 22 ou 17, ainsi que son viseur laser (pour assurer la visée, donc la rapidité de l’opération).
– Des munitions de type militaire avec noyaux en acier et de calibre 9 × 19mm (MAKAROV).
– Des voitures télécommandées (destinées à porter une charge explosive ?).
– Des drones (surveillance).
– Des équipements de plongée sous-marine.
– Un JPX (pistolet lacrymogène JPX propulse une substance très irritante à base de poivre, pour neutraliser un assaillant jusqu’à 6 mètres.
– Un SAPL (qui permet le tir des munitions non létales à projectiles caoutchouc. Idéal pour la neutralisation).
– Des munitions de calibre 12 et ses recharges de chevrotines et de balles en caoutchouc.
– Un Air Gun (arme à air comprimé qui envoie des projectiles en caoutchouc).
– Des Tasers (Pistolets à impulsion électrique destinés à bloquer un adversaire avec des électrochocs).
– Des menottes.
– Des matraques télescopiques…
À qui était destiné le conteneur ? Pour quelle opération ?
Le conteneur était destiné à un homme d’affaires de nationalité belge, installée en Tunisie et qui comptait créer une usine de fabrication de faux bijoux dans la région de Nabeul. Certainement une couverture. Il semble difficile de croire, comme cela a été évoqué, que ce matériel soit destiné à une opération terroriste. Les terroristes ne font pas dans la dentelle et le matériel est assez spécialisé pour être plutôt destiné à un enlèvement organisé par des espions ou mercenaires. il faut préciser que 6 passeports ont été saisis, des passeports belges, ce qui signifie certainement qu’il s’agit d’un commando francophone. « L’homme d’affaires belge » dispose, selon les informations reçues, d’un yacht basé au port de Hammamet. Était-il destiné à exfiltrer la cible de l’enlèvement ?
Qui serait visé par pareille opération ?
Il semble difficile de croire que l’objectif du commando ait été l’enlèvement d’une personnalité tunisienne. Les moyens mis en œuvre désignent une personnalité de grande importance stratégique, probablement un Libyen. Il faut noter qu’il n’y a pas que Baghdadi Mahmoudi qui a été remis à Fajr Libya dans des conditions pas très légales ces dernières années. Selon des sources dignes de foi, plusieurs Libyens ont été enlevés et remis à Fajr Libya. L’opération avortée visait-elle un Libyen détenteur de secrets bancaires sur les fonds libyens (plusieurs dizaines de milliards de dollars) placés à l’étranger ? C’est probable, mais ce n’est là que pures spéculations.
Les failles de l’opération
Malgré le professionnalisme dans le choix des armes et du matériel, une question se pose quant à ‘l’intelligence » de l’affaire. Comment une organisation qui a pris autant de précautions dans le choix de ce matériel est-elle tombée dans un si simple contrôle douanier ? Nous savons que tous les conteneurs arrivant en Tunisie, particulièrement dans cette période délicate d’état d’Urgence, passent par un scanner. Le Scanner ne peut laisser passer un matériel aussi pointu. Des complicités ont elles décidé de lâcher le commanditaire au vu de la dangerosité du matériel ? C’est possible. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que les meilleurs services secrets du monde ratent leurs opérations suite à des erreurs primaires.
De source fiable, ce matin, le niveau d’alerte de nos forces armées a été relevé d’un cran.