Tunisie-Tribune – Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, aurait déclaré, selon Essabah que le magnat émirati, Boukhater, s’est engagé à poursuivre la réalisation de son mégaprojet : Tunis Sport City.
Le ministre n’a pas dit un mot sur le litige qui oppose Boukhater avec la Société de promotion du lac de Tunis (SPLT) dont le copropriétaire n’est autre que le Saoudien, Cheikh Salah Kamel, qui vient de visiter la Tunisie.
Pour mémoire, ce projet est en stand-by depuis 2010. L’investisseur n’a pas voulu ou pu reprendre les travaux, depuis cinq ans parce qu’il voulait renégocier le Plan d’aménagement de la zone devant abriter la nouvelle ville. Son souhait était de transformer une partie du lot destiné à abriter la cité sportive en composante urbaine, alors que la SPLT tient justement à la composante sportive, car elle constitue un complément à haute valeur ajoutée pour son offre urbaine globale sur les berges du lac.
C’est l’une des raisons majeures qui amené la SPLT à vendre, en 2007 et sur 3 tranches à l’investisseur émirati le terrain (252 hectares) à un prix préférentiel (70 DT).
En dépit du retard qu’accuse ce projet qui devait être en principe fin prêt en 2017, la SPLT, par la voix de son PDG Mohamed Ridha Trabelsi, a toujours privilégié une solution à l’amiable qui tiendrait compte des intérêts de toutes les parties.
Initialement, "Tunis Sports City" est un projet d'une grande cité sportive, composée de neuf centres sportifs de formation. Le complexe s'étendra sur 255 hectares et sera découpé en trois zones. Une première zone de 36 hectares sera consacrée à la formation de jeunes sportifs tunisiens et étrangers, alors qu'une deuxième zone de 100 hectares sera réservée exclusivement à l'aménagement d'un terrain de golf de 18 trous. Elle comptera également un complexe immobilier, une académie de golf et un Club House.
Dans la troisième zone, qui sera aménagée sur une superficie de 120 hectares, des unités hôtelières de luxe, des résidences, des centres commerciaux, des aires de jeux, des écoles privées et des cliniques privées, seront érigés.
Ce complexe représente un investissement estimé à 5 milliards de dollars. Le groupe émirati a entamé, en 2008, une campagne de recrutement de compétences tunisiennes avant de la suspendre avec l’avènement du soulèvement du 14 janvier 2011.