Tunisie-Tribune – Le roi du Maroc, Mohammed VI, a annoncé dimanche 17 juillet 2016, que le moment était arrivé pour que son pays retrouve sa place naturelle au sein de l’Union africaine, qu’il avait quitté en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique proclamée par le Polisario.
"Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé", a déclaré le roi dans un message adressé au sommet de l’UA qui se déroule à Kigali, selon l’agence de presse marocaine MAP.
Est-ce une ouverture vers la résolution du problème qui a fait partir le Maroc de l'union ? c'est à dire" l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le Polisario". Il ne faudrait pas ce soit un retour de façade et offusquer la situation de la RASD. L'UA doit prendre à bras le corps ce problème pour le résoudre une bonne fois pour toute. La balle sera donc dans le camp de la nouvelle équipe de la commission de l'Union Africaine qui sortira du 27ème sommet.
Qu'en sera-t-il avec cette avec cette situation : "un territoire reconnu par l'UA mais contesté par un autre État de la même UA" !
Le Maroc souhaite réintégrer l’Union africaine, pourquoi ?
Le souhait de Rabat de réintégrer l’Union africaine après 32 ans d’absence témoigne de la volonté de Rabat de s’imposer diplomatiquement sur le continent. Et de reprendre l’ascendant sur le dossier du Sahara occidental.
Mohammed VI ne s’est pas rendu à Kigali mais son message est bien passé. Dans une missive distribuée, lundi 18 juillet, aux chefs d’État et de gouvernement réunis depuis la veille dans la capitale rwandaise pour le 27e sommet de l’Union africaine (UA), le roi du Maroc a officialisé son souhait de voir Rabat réintégrer l’institution continentale, 32 ans après en avoir claqué la porte.
Mohammed VI : "La reconnaissance d'un "pseudo-État" était dure à accepter par le peuple marocain"
Dans son message, Mohammed VI a justifié le retrait du Maroc – décidé il y a 32 ans par son père Hassan II – en des termes peu amers. "La reconnaissance d'un pseudo-État était dure à accepter par le peuple marocain", estime-t-il. Et d’ajouter, encore plus sévère : "L’histoire retiendra de cette adhésion comme une tromperie, un détournement de procédure, au service d’on ne sait quel intérêt. Un acte comparable à un détournement de mineur, l’OUA étant encore à l’époque, adolescente."
À l’heure actuelle, personne au sein de l’Union africaine n’a publiquement réagi à la demande du Maroc. "Il faut dire que le processus de réintégration du royaume chérifien au sein de l’UA avait été préparé depuis très longtemps, non seulement par la diplomatie marocaine, mais également par les alliés du Maroc sur le continent africain, tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Gabon", rapporte Jean-Karim Fall, envoyé spécial de France 24 à Kigali.