Karkennah s’autoflagelle : prise en otages par des têtes brulées hors-la-loi, Petrofac se met en chômage technique (explications)

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Tunisie-Tribune (Petrofac) – il est inconcevable que la situation pourrisse de cette manière autoflagellante et irresponsable. Six mois jour par jour après avoir été contrainte d’arrêter sa production suite à l’envahissement de son site de production à Kerkennah par les protestataires de la société de l’environnement, la direction de la société de prospection énergétique Petrofac est officiellement en chômage technique depuis mercredi 20 juillet 2016.

  • Un cas de force majeure d’une gravité extrême dû à l’entêtement et la bêtise humaine puisqu’ils bloquent la production de l’entreprise qui leur a tendu la main en leur garantissant (dans une démarche RSE) un salaire sur plusieurs années

Devant des protestataires qui ne veulent rien entendre pour laisser la société reprendre son activité et la passivité stupéfiante du gouvernement qui n’est pas arrivé à assurer la reprise de la production du site, la direction a décidé de suspendre son activité et de fermer le site.

Des têtes brulées hors-la-loi qui n’assument pas leurs actes

Les malheureux 170 salariés se retrouvent ainsi sans salaires à cause de certains hors-la-loi qui exigent désormais que le ministère de l’Intérieur abandonne ses poursuites contre les casseurs qui ont agressé les policiers et incendié les postes de police.

Des pertes inconsidérées

Il est inutile de rappeler que Petrofac produit un million de m3 de gaz par jour et que sa fermeture, une seule journée, cause des pertes de l’ordre de 400 mille dinars par jour dont plus de la moitié revient à l’État tunisien.

Ceci sans parler du fait que la STEG qui est ravitaillée à partir de ce gaz s’est vue (à chaque blocage) obligée d’importer le gaz de l’Algérie pour assurer ses besoins pour la production de l’électricité.

  • La revendication principale (sur laquelle s’est greffée celle de l’impunité par rapport à leurs actes de violence) concerne la régularisation de la situation des 266 bénéficiaires du programme de travail environnemental

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En effet, les revendications du jour reposent sur l’application de l’accord du 16 avril 2015 qui a été signé par le ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, le ministère des Affaires sociales, l’Union des Diplômés Chômeurs (UDC) et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).

La principale revendication serait donc la régularisation de la situation des 266 bénéficiaires du programme de travail environnemental.

Mais que veulent-ils dire par « régularisation » ?

  • « Ils exigent que soit créée une entreprise environnementale comme celle du bassin minier et autres régions à l’instar de certaines délégations du gouvernorat de Sfax et les y affecter afin de bénéficier d’une couverture sociale »

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Au départ (en 2011), ces énergumènes qui ne cherchaient que du travail ont été difficilement et provisoirement casés

Rappelons que c’est suite à un mouvement de contestation qui a commencé en mars 2011, qu’un mécanisme d’emploi précaire a été créé et fut baptisé « programme de travail environnemental ».

Dans le cadre de son programme de responsabilité sociétale (RSE), Petrofac, principale entreprise de l'ile, s’est engagée volontairement à verser mensuellement, dès avril 2011, entre 880 mille et 1 million de dinars au Conseil Régional relevant du Gouvernorat de Sfax.

Ce montant a été dédié à la rémunération de 248 bénéficiaires en 2011, devenus 266 en 2012, dont 215 diplômés de l’enseignement supérieur au chômage et 51 titulaires de certificats de formation professionnelle ou de baccalauréats. Les diplômés du supérieur perçoivent une paye mensuelle de 450 dinars. Les titulaires de certificats de formation ou de baccalauréat encaissent 300 dinars.

Chacun d’eux a été affecté à un établissement public de Kerkennah comme la municipalité, la délégation, la poste, l’hôpital et autres.

La nouvelle revendication vise donc un travail « mosmar fi hit » avec les avantages sociaux correspondants

Considérant que ce qui était provisoire dure un peu trop, à leur goût, ces protestataires à qui on avait rendu service une première fois, tant bien que mal, exigent maintenant un travail « mosmar fi hit » avec les avantages sociaux correspondants.