Tunisie-Tribune (Vote de confiance au gouvernement Essid) – Une séance plénière exceptionnelle consacrée à un vote de confiance au gouvernement Essid a démarré, aujourd’hui, samedi 30 juillet 2016 à 9h42, dans l’hémicycle de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), sous la présidence de Mohamed Ennaceur, alors que 186 députés (sur 217) ont été présents. Pas moins de 350 journalistes tunisiens et étrangers couvrent de près cet évènement démocratique et historique qui retient l’attention mondiale.
Les députés auront à recourir à un vote en fin de journée, après le discours de Habib Essid et les interventions des députés, et ce, pour renouveler ou pas leur confiance à Habib Essid et ses ministres. Pour les observateurs, les jeux sont faits, puisque les quatre partis formant la coalition au pouvoir ont déjà affirmé haut et fort qu'ils ne reconduiront pas le gouvernement Essid. La première partie de cette séance vient de se terminer pour une reprise tout de suite après le déjeuner.
Il faut rappeler que le chef du gouvernement Hanib Essid, avait adressé, le 20 juillet 2016, à l’ARP un courrier officiel pour solliciter un vote de confiance conformément aux dispositions de l’article 98 de la Constitution et l’article 150 du règlement intérieur de l’Assemblée.
Habib Essid : “J’ai refusé qu’une zone sensible (Gafsa) devienne zone militaire”
Dans son intervention, le chef du gouvernement, Habib Essid, a bien sûr, fait de son mieux pour défendre son bilan, dans le but de réussir à se maintenir en place à cette responsabilité, tout en glissant des pics à ses détracteurs et en déclarant son désaccord à l’initiative de gouvernement d’union nationale. Nous reprenons brièvement ci-après, quelques-uns de ses messages :
- Comme il a travaillé dans le secteur du phosphate durant neuf ans et a vécu ses crises entre 1984 et 1985, il pense que le problème du phosphate est compliqué et que la solution n’est pas la même que celle de l’antiterrorisme.
- Habib Essid a fait savoir que certaines parties utilisent le phosphate et les mines de la région pour des fins électorales.
- Lorsque certains experts et partis politiques avaient demandé la proclamation de la région de Gafsa comme zone militaire, il affirme avoir refusé cette proposition.
- Habib Essid : "Nous avons sans cesse travaillé pour le pays, et personnellement je n’ai jamais couru derrière les postes "
- Habib Essid : "Je ne suis pas là pour vous convaincre, parce que je suis sûr que vous n'allez pas voter pour ce gouvernement "
- Habib Essid : "Un délégué a déclaré sur son compte Facebook "Dégage" à l’intention du président du gouvernement, …de quel Etat on parle !"
- Habib Essid : "Nous sommes réunis aujourd'hui pour donner l'exemple et mobtrer une bonne image de notre pays et de notre démocratie"
- Habib Essid : "Certaines personnes m'ont demandé de faire vite parce qu’elles attendent avec impatience, cette responsabilité."