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UPR : « La CNAM, le ministère de la santé et de la justice : ne couvrez pas les corrompus ! »
"A l’UPR, nous avons, à maintes reprises, dénoncé des scandales liés à la santé publique. Le dernier en date étant l’usage de « Stents » périmés installés à des dizaines de patients. Ayant été contraint de reconnaitre la véracité de nos affirmations, le ministère de la santé n’a pas daigné à ce jour, convoquer les patients concernés afin d’effectuer les contrôles adéquats et de les informer des risques encourus.
Suite à cette révélation, de nouvelles données documentées nous sont parvenues qui prouvent l’existence d’un réseau de corruption, piloté par le dénommé M.B.M et qui joue le rôle d’intermédiaire entre certains cardiologues et la CNAM. Profitant de connivences avec certains directeurs régionaux, il obtenait des prises en charge immédiates pour des opérations de pause de « Stents » sans se soumettre à un avis préalable de contrôle médical. Ces facilités sont accordées contre des pots de vin matériels ou en nature, telle que des voyages à l’étranger à la charge totale des fournisseurs de ces dispositifs. Ces déplacements ont souvent lieu en marge de congrès médicaux de cardiologie, comme en attestent les billets d’avion et les notifications d’entrée et de sortie des frontières.
Le remboursement intégral des « Stents » par la CNAM supporté de fait par la communauté nationale, est détourné, au plus du tiers du montant, par une chaîne d’intervenants en commençant par le premier intermédiaire sus-cité, en passant par les cliniques privées, les médecins et les directeurs régionaux de la caisse et en arrivant enfin aux surveillants des blocs opératoires. Les ristournes sont remises aux bénéficiaires soit en dinar soit en devises. Dans ce cas, les bénéficiaires reçoivent dès leur arrivée à l’étranger des cartes de crédit.
D’ailleurs, il y a quelques jours, un groupe de cardiologues était en croisière en Méditerranée, les invités d’un des importateurs de « Stents », en reconnaissance des services rendus.
Comment ne pas s’interroger alors sur les difficultés financières de la CNAM ?
Pourquoi l’importation de ces dispositifs ne fait-elle pas partie du monopole de la PCT ? Cette proposition maintes fois évoquée, n’a cessé d’être combattue, rejetée et enterrée par les lobbies corrompus.
A l’UPR, nous comptons porter toutes les données et tous les documents en notre possession à la justice. Notre confiance est entière dans notre système judiciaire pour prendre les mesures nécessaires, efficaces et dissuasives à l’encontre des coupables. Toutefois, nous nous interrogeons sur le fait que des personnes directement impliquées dans cette affaire et dont certains l’ont ouvertement reconnu, puisse continuer à jouir d’une totale liberté."
Dr. Lotfi M’RAIHI Le S.G de l’UPR