Tunisie-Tribune (Timbre de voyage) – Comme chaque projet de loi de finances, celui de 2017 contiendrait selon certaines indiscrétions, son lot de mauvaises surprises ; d’ailleurs Youssef Chahed, nous les avait, grosso modo, annoncés.
- Notons au passage que ce projet de Loi de finances 2017 vient d’être soumis au Conseil national de la fiscalité qui a été présidé par Lamia Zribi, ministre des Finances, ce mardi 20 septembre 2016. Une rencontre qui a porté sur les problèmes du budget de l'État dus à la hausse des dépenses et la baisse des recettes, sur la prise de certaines mesures afin de lutter contre l’évasion fiscale, ainsi que les lois pouvant booster l’investissement et l’employabilité. Mais aucune solution pertinente pour endiguer le fléau du commerce parallèle.
En effet, il parait qu’au titre de l’année 2017 plusieurs augmentations seraient prévues à travers certaines taxations dont les taxes de circulation (+ 25%) et le timbre de voyage qui passerait de 60 à 100 dinars.
Une taxation injuste et injustifiée qui avait été instaurée provisoirement, il y a plusieurs années, du temps de Bourguiba, pour pallier à un problème de déficit de trésorerie de l’État, au cours d’une crise économique aiguë qui a suivi le fameux « soulèvement du pain ». Au lieu de voir ce timbre de 30 dinars disparaitre comme initialement promis, le voilà qui est sur le point d’augmenter pour la 3e fois. La Tunisie est l’un des rares pays à monde à adopter ce timbre comme « taxe de voyage ».
- L’ancien ministre des Finances du gouvernement de Habib Essid, avait annoncé que l’État envisageait l’annulation de ce timbre de voyage de 60 dinars, en précisant que la valeur de ce timbre pourrait être incluse dans le prix du billet, selon le principe que tout cadeau que l’on donne d’une main, on le reprend de l’autre !