SE Olivier Poivre d’Arvor parle de faits concrets tout en assumant son rôle d’ambassadeur de la Tunisie auprès des Français

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  • SE Olivier Poivre d’Arvor accompagne de trés près l'Accord de coopération décentralisée conclu entre la région Île-de-France et les conseils régionaux des gouvernorats du Grand Tunis

  • La France consacre un milliard 200 millions d’euros à la Tunisie pour les cinq années à venir

  • SE Olivier Poivre d’Arvor reconnait avoir un style de diplomatie qui lui est propre

Tunisie-Tribune – en marge de la visite à Tunis de Madame Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France, les 13 et 14 février 2017, afin de signer l’accord de coopération décentralisée avec les conseils régionaux des gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous) et de renforcer les relations bilatérales régionales. Son Excellence Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur de France à Tunis, a bien voulu répondre aux questions de notre rédaction et commenter l’évènement en ces termes :

  • Pensez-vous que ces accords de coopération conclus entre la région de l’Ile de France et celle du Grand Tunis, vont être suivis de faits concrets ?

« C’est probablement l’un des axes de coopération les plus importants conclus entre la France et la Tunisie que cette convention signée entre une région française de 12 millions d’habitants « l’Ile de France » qui est une des plus grandes régions de France et les quatre gouvernorats du grand Tunis, l’Ariana, Ben Arous, La Manouba et Tunis.

Nous pouvons dire que ces relations qui sont actuellement nouées et pratiquement scellées entre ces deux grands territoires seront particulièrement fructueuses, voire dans les domaines du Tourisme, du numérique, de la jeunesse, de la culture et de l’éducation. C’est particulièrement prometteur parce que cela concerne des bassins de population très importants et très cohérents situés autour de deux capitales, Tunis et Paris.

La volonté de Madame Valérie Pécresse, des quatre gouverneurs et celle de M. le ministre tunisien des Collectivités locales est si évidente que nous pouvons dire que c’est vraiment du concret.

Nous ne sommes pas là pour faire des numéros de communication. Nous avons initié cette démarche en décembre 2016 et voilà qu’en février 2017, nous sommes réunis à Tunis pour parapher ces accords, alors que de son côté, la France, très concrète dans son action, consacre un milliard 200 millions d’euros à la Tunisie pour les cinq années à venir. Ce ne sont pas des promesses, mais des actes. »

  • Quel est votre commentaire quant au qualificatif que l’on attribue à Votre Excellence, comme quoi vous êtes un véritable ambassadeur de la Tunisie auprès des Français ?

« Ecoutez, j’ai mon style de diplomatie qui m’appartient et qui consiste à dire que la Tunisie a forcément une certaine vulnérabilité économique et sécuritaire comme on peut l’imaginer et c’est normal. Comme elle est entourée d’amis, il faut rassurer ces amis.

De mon côté, j’aime la Tunisie, et ce, depuis déjà une trentaine d’années. Le fait d’être son ambassadeur auprès de mon gouvernement, pour dire à tous ceux et à toutes celles qui ont un pouvoir en France, qu’il faut l’accompagner dans son cheminement démocratique serait la meilleure manière de faire. Je suis certain que mon collègue tunisien à Paris se fait lui-même le porte-parole de la France.

Au-delà des préjugés qui y sont véhiculés par les médias, mais pas uniquement, je pense qu’il est important de montrer à quel point ce pays est formidable …et tant mieux si je peux être bénévole et faire de la diplomatie en faveur de la Tunisie, même si, de son côté, la Tunisie la fait très bien elle-même. »