Tunisie-Tribune (Fitch Ratings) – la dernière notation publiée, dernièrement, par Fitch Ratings sur la Tunisie est clémente et orientée vers l’amélioration de l’image de la Tunisie à l’extérieur», a indiqué l’économiste et le membre du «Centre de Prospective et d’études sur le développement», Mourad Hattab, dans une déclaration à l’agence TAP, ajoutant qu’il s’agit là de donner un coup de pouce au gouvernement surtout durant cette période caractérisée par une situation sociale explosive et une conjoncture économique difficile.
Fitch Ratings a confirmé, vendredi, la note de la Tunisie à B+. Les notes de défaut émetteur à long terme en devises et en monnaie locale de la Tunisie ont également eu un : B+, avec perspective stable. Les notes d’émission d’obligations de premier rang non garanties de la Tunisie ont aussi été confirmées à «B+».
L’agence de notation a fait état, dans son rapport de notation, du fardeau de la dette publique qui pèse lourd sur le budget de l’Etat, de l’élargissement du déficit commercial, de la faiblesse des entreprises et des banques publiques mais aussi du retard observé en matière de réformes engagées par le gouvernement. Toutefois, l’Agence prévoit une croissance de 2,3% en 2017 et de 2,5% en 2018, soutenue par la consommation privée, la reprise des entrées touristiques et l’investissement. Hattab a souligné que cette notation a été publiée au moment où les différents rapports émis par des organismes internationaux crédibles estiment que « la Tunisie n’est pas un pays stable, du moins sur le volet politique». Dans ce contexte, il a rappelé que «même la position du FMI par rapport à la Tunisie demeure «très floue», dans la mesure où il n’a pas tranché, jusque là, en ce qui concerne le déblocage de la 2ème tranche du prêt». Partant, a-t-il enchainé, «je pense que l’Agence n’a pas voulu enfoncer le clou. Elle a, par contre, choisi de soutenir la Tunisie, à travers la publication de ce rapport clément, afin de rassurer les investisseurs, et par conséquent impulser la croissance».