Tunisie-Tribune (Qatar) – Séisme diplomatique au Moyen-Orient, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui comprend l’Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman et le Qatar, semble voler en éclat. Le Yemen est le cinquième pays à annoncer, ce lundi 5 juin 2017, qu’il rompait ses relations internationales avec le Qatar.
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Une histoire de propos malencontreux ou glissés par des hackers aurait déclenché la colère des voisins d’à côté.
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De son côté, la diplomatie américaine (qui n’est surement pas si innocente que cela dans cette affaire) appelle au calme et à l’unité.
En effet, L'Égypte, l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Bahreïn, ont, tour à tour, annoncé ce lundi (05-06-2017) à l'aube la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de "soutien au terrorisme", y compris Al-Qaïda, Daesh, et la confrérie des Frères musulmans, et ce, quinze jours après un voyage de Donald Trump dans la région au cours duquel, il avait exhorté les pays musulmans à se mobiliser contre l'extrémisme.
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Le Qatar, qui se targue de jouer un rôle régional et d'avoir été choisi pour organiser le Mondial-2022 de football, a également été exclu de la coalition militaire arabe qui combat des rebelles pro-iraniens au Yémen. Doha n'a pas immédiatement réagi à ces mesures.
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De Sydney, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a pressé les pays du Golfe de rester unis !!!
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Il s'agit de la crise la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG)
Le chef de la diplomatie américaine : Rex Tillerson
L'Arabie saoudite ferme ses frontières
L'agence officielle saoudienne SPA a annoncé que Riyad rompait ses relations diplomatiques et fermait ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec le Qatar pour "protéger sa sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l'extrémisme".
"L'Arabie saoudite a pris cette mesure décisive en raison des sérieux abus des autorités de Doha tout au long des dernières années (…) pour inciter à la désobéissance et nuire à sa souveraineté", a déclaré un responsable saoudien. "Le Qatar accueille divers groupes terroristes pour déstabiliser la région, comme la confrérie des Frères musulmans, Daesh et Al-Qaïda", a-t-il accusé.
Selon lui, Doha soutient aussi "les activités de groupes terroristes soutenus par l'Iran dans la province de Qatif (est)", où se concentre la minorité chiite du royaume saoudien, ainsi qu'à Bahreïn, secoué depuis plusieurs années par des troubles animés par la majorité chiite de ce pays.
48 heures aux diplomate pour quitter leurs postes
La coalition militaire arabe, intervenant depuis plus de deux ans au Yémen sous commandement saoudien, a aussi décidé d'exclure le Qatar de cette alliance. Dans un communiqué, elle indique que le Qatar soutient "le terrorisme", citant notamment Al-Qaïda et Daesh, bien implantés au Yémen, mais aussi les rebelles pro-iraniens Houthis.
Au Caire, l'Égypte a également annoncé la rupture de ses liens avec le Qatar. Le Caire a "décidé de mettre fin à ses relations diplomatiques avec l'État du Qatar qui insiste à adopter un comportement hostile vis-à-vis de l'Égypte", a indiqué le ministère des Affaires étrangères égyptien. Le communiqué annonce aussi la fermeture des frontières "aériennes et maritimes" avec le Qatar.
Bahreïn et les Émirats arabes unis ont aussi rompu tout rapport avec Doha. Les diplomates du Qatar ont 48 heures pour quitter leurs postes dans le Golfe.
Le Qatar victime de hackers qui auraient glissé de faux propos attribués à l'émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani ???
Ces développements sont intervenus alors que les autorités qataries ont affirmé la semaine dernière avoir été victime de "hackers" ayant publié sur le site internet de l'agence de presse officielle QNA de faux propos attribués à l'émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Ces propos controversés rompaient avec le consensus régional sur plusieurs sujets sensibles, notamment l'Iran, vu comme un allié stratégique alors qu'il vient d'être accusé par l'Arabie saoudite d'être "le fer de lance du terrorisme" !
Ils contenaient aussi des commentaires négatifs sur les relations entre l'administration de Donald Trump et le Qatar, portant un proche allié des États-Unis !
S.B. avec AFP