Tunisie-Tribune (crise dans la région du Golf) – en guise d’une première réaction de la présidence de la République à la crise survenue entre certains pays du Golf, l’Egypte et le Qatar, le président Béji Caid Essebsi, a opté pour une position de neutralité favorisant le dialogue, exprimant sa confiance en la sagesse des dirigeants de ces pays et leur capacité à surmonter les divergences actuelles qu’il a qualifié de “conflit entre les membres d’une même famille”.
Dans une allocution prononcée dimanche matin 25 juin, à la mosqué Anas Ibn Malek à Carthage à l’occasion de la fête de Aid El Fitr, le président de la république a adressé des vœux spécialement, à la communauté tunisienne résidant dans les pays du Golf, dans un contexte marqué par la crise dans cette région, où plusieurs pays du Golf et à leur tête l’Arabie saoudite, ont décidé de rompre leur relation avec le Qatar.
Le secrétaire d’Etat émirati aux affaires étrangères,Anouar Gargach avait déclaré samedi 24 juin, qu’au cas où le Qatar rejette les demandes formulées par ces pays arabes, “il n’ y aura pas de surenchère mais une séparation”.
L’Arabie saoudite, l’Egypte, le Bahrein et les émirats arabes unis avaient formulé 13 requêtes présentées comme des conditions de reprise des relations avec le Qatar.
Ils réclament, entre autres la fermeture de la chaine de télévision Al Djazira, une prise de distance avec l’Iran et la fermeture de la base militaire turque à Doha avec le paiement des dommages et interets.
Pour sa part, le Qatar a affirmé que ces demandes seront examinées et une réponse officielle sera communiquée par le ministère des affaires étrangères au Koweit. Elle a toutefois estimé que ces demandes “n’étaient ni raisonnables ni applicables”.
Quatre pays arabes : l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte et le Bahrein avaient rompu, le 5 juin dernier, leurs relations avec le Qatar l’accusant de financer le terrorisme et de se rapprocher de l’Iran, lesquelles accusations ont été rejetées par ce pays.