Un nouveau dispositif de financement du Groupe de la Banque mondiale pour mobiliser plus de 1 milliard de dollars en faveur des femmes entrepreneurs

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Tunisie-Tribune (Banque mondiale) – le Groupe de la Banque mondiale annonce ce jour, à l’occasion du sommet des dirigeants du G20, la création d’un nouveau dispositif de financement visant à mobiliser plus d’un milliard de dollars pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin et aider à accroître l’accès des femmes des pays en développement aux financements, marchés et réseaux dont elles ont besoin pour assurer le démarrage et la prospérité de leurs entreprises.

Pays initiateur de l’idée de ce dispositif, les États-Unis en seront un membre fondateur aux côtés d’autres pays donateurs.

«Cet incroyable dispositif aura un impact énorme sur le développement économique des femmes dans le monde», déclare le Président des États-Unis Donald Trump. «Il contribuera à créer davantage de possibilités et à stimuler la croissance économique, notamment en aidant à lever les obstacles uniques auxquels sont confrontées les femmes entrepreneurs. Je suis fier de la contribution des États-Unis à conduire les efforts qui sous-tendent cette initiative sans précédent ».

«La démarginalisation économique des femmes est un facteur déterminant pour parvenir à la croissance inclusive nécessaire pour mettre fin à l’extrême pauvreté. C’est bien la raison pour laquelle cela continue d’être une priorité pour nous», affirme le Président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim. « Ce nouveau dispositif présente une occasion unique de mettre les secteurs public et privé à contribution pour ouvrir de nouveaux horizons aux entrepreneuses et aux entreprises appartenant à des femmes dans les pays en développement du monde entier».

«Chacun y gagne lorsque les femmes disposent des ressources dont elles ont besoin pour participer pleinement à nos économies et sociétés », souligne le Premier ministre canadien Justin Trudeau. «Notre gouvernement est déterminé à aider les femmes à obtenir les outils qu’il leur faut pour assurer leur succès d’entrepreneuses et de dirigeantes. Cet important investissement aidera les femmes des pays en développement à créer des emplois, bâtir des économies qui fonctionnent pour tous et qui aient une chance réelle et juste de réussir».

«Je constate avec satisfaction que cette initiative en faveur des femmes apporte une réelle valeur ajoutée. Je remercie sincèrement tous ceux qui y ont œuvré, parmi lesquels le Président de la Banque mondiale Jim Yong Kim et Ivanka Trump. L’exemple de cette initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs est la preuve que le G20 n’est pas simplement un sommet de deux jours, mais un véritable processus», indique la Chancelière allemande Angela Merkel. «Enfin, il ne fait pas l’ombre d’un doute dans mon esprit que sous la direction de Jim Kim, les investissements consentis seront réellement productifs et source de valeur ajoutée».

Selon le Premier ministre japonais Shinzo Abe, «La participation active des femmes au sein d’une société est l’un des axes de l’abenomics. La démarginalisation des femmes et leur rôle directeur contribueront à la diversification et à la redynamisation des organisations et des sociétés. «Ce dispositif incarne cette conviction au sein des pays en développement ; il est porteur de l’avènement d’une société dans laquelle la femme est promise au succès».

Premier dispositif de promotion de l’entrepreneuriat féminin administré par la Banque mondiale à une telle échelle, l’initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs (We-Fi) s’emploiera à mobiliser plus d’un milliard de dollars de financements pour améliorer l’accès au capital, apporter une assistance technique et investir dans des projets et programmes de soutien aux femmes et aux PME féminines dans les pays clients du Groupe de la Banque mondiale. Le dispositif vise à faire jouer l’effet de levier des financements des donateurs – d’un montant actuel de plus de 325 millions de dollars – pour débloquer plus d’un milliard de dollars auprès des institutions financières internationales et des banques commerciales, en faisant appel à des intermédiaires financiers, des fonds et d’autres acteurs du marché.

Les États-Unis et l’Allemagne ont invité le Groupe de la Banque mondiale à mettre ce dispositif sur pied en raison de sa longue expérience, de ses réalisations et de son important programme dans les domaines de l’apprentissage et de l’innovation. L’initiative bénéficiant d’un soutien solide des donateurs, notamment l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Australie, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, le Danemark, les Émirats arabes unis, les États-Unis, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, le Groupe de la Banque mondiale a pu le concevoir et le soumettre à l’approbation de son Conseil d’administration au cours de l’actuelle présidence allemande du G20.

« La rapidité avec laquelle la communauté internationale s’est mobilisée en faveur de cette nouvelle initiative est tout à fait remarquable ; le résultat obtenu a dépassé nos objectifs de près de 100 millions de dollars », se félicite M. Kim. « C’est non seulement la preuve qu’il est important d’accroître la démarginalisation économique des femmes mais aussi le signe que nous disposons de plus de ressources pour aider les femmes à démarrer des entreprises et les faire prospérer. Nous remercions le Président Donald Trump, la Chancelière Angela Merkel et Ivanka Trump d’être d’ardents défenseurs de ce dispositif de financement et de la cause des femmes entrepreneurs en général».

Le dispositif de financement We-Fi s’appuie sur les succès passés et actuels des programmes du Groupe de la Banque mondiale et s’efforce d’élargir les perspectives, en soutenant les entreprises féminines très en amont pour favoriser leur croissance et en débloquant l’accès aux capitaux et aux services d’assurance. Dans le même temps, le dispositif de financement entend étayer des interventions complémentaires du secteur public qui confortent l’environnement des affaires et élargissent les débouchés commerciaux pour les femmes chefs d’entreprise.

Le présent dispositif se distingue des initiatives actuelles en ce qu’il représente une plateforme permettant de mettre en cohérence des réformes nationales et des investissements privés, de s’appuyer sur ce qui marche pour appliquer les leçons de l’expérience en matière de démarrage et de promotion d’entreprises détenues ou dirigées par des femmes, de rassembler des données clés auprès des secteurs public et privé sur les femmes entrepreneurs et leurs entreprises et de soutenir l’innovation et l’apprentissage pour obtenir des résultats sur une grande échelle.

Les femmes entrepreneurs se heurtent à de nombreux obstacles pour financer, acquérir et faire prospérer une activité : accès limité au capital et à la technologie, absence de réseaux et manque d’accès à l’information, freins juridiques et politiques à la détention et à la création d’entreprises.

Le dispositif We-Fi s’emploiera à démanteler les obstacles à l’accès au crédit et à offrir des services complémentaires, comme des activités de renforcement des capacités, un accompagnement en matière de réseautage et de mentorat ou encore des opportunités pour évoluer sur les marchés intérieurs et internationaux, tout en s’attachant à améliorer l’environnement des affaires pour les PME détenues ou dirigées par des femmes dans les chaînes d’approvisionnement des pays en développement.

L’accès aux services financiers constitue l’un des principaux obstacles à l’entrepreneuriat féminin. Près de 70 % des PME détenues par des femmes dans les pays en développement sont exclues par les établissements financiers ou ne sont pas en mesure de recevoir des services financiers assortis de conditions adéquates pour satisfaire leurs besoins.

De nombreux obstacles freinent les femmes entrepreneurs

À l’échelle mondiale, l’on estime à 30 % la proportion d’entreprises formelles dûment enregistrées qui appartiennent à des femmes.

Pourtant, 70 % des PME détenues par des femmes dans les pays en développement sont exclues par les établissements financiers ou ne sont pas en mesure de recevoir des services financiers assortis de conditions adéquates pour satisfaire leurs besoins. Il s’en suit un déficit de financement annuel d’environ 300 milliards de dollars pour les PME formelles détenues par des femmes.

L’absence de réseaux et le manque d’accès à l’information et aux marchés lucratifs contribuent à freiner davantage l’évolution des entreprises féminines.

De plus, la morosité de l’environnement économique et l’application de réglementations défavorables constituent autant d’obstacles qui continuent d’empêcher les femmes entrepreneurs d’accéder à des financements.

Le fait que de nombreux établissements financiers des marchés émergents tardent à formuler une stratégie viable pour faire face à cet important déficit de financement constitue une occasion manquée et un frein au développement du secteur privé.