Tunisie-Tribune (anti-corruption) – la séance de dialogue avec le chef du gouvernement Youssef Chahed à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a démarré, jeudi 20 juillet 2017, aux environs de 10H30, sous la présidence du président de l’ARP, Mohamed Ennaceur et en présence de 155 députés.
Des membres du gouvernement étaient présents à la séance à laquelle a notamment pris part, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib.
Le bureau de l’ARP avait décidé le 6 juillet dernier la tenue d’une séance de dialogue avec Youssef Chahed consacrée à l’évaluation du plan anti-corruption du gouvernement et à l’examen de la situation générale dans le pays.
Lors d’une séance plénière tenue le 30 mai dernier, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur avait annoncé avoir convoqué le chef du gouvernement à une séance de dialogue pour débattre du processus de la lutte contre la corruption. L’initiative anti-corruption du chef du gouvernement s’inscrivait, selon Ennaceur, dans le cadre de la concrétisation du plan national de lutte contre la corruption et la contrebande.
« Cette décision a eu une influence positive sur l’opinion publique car elle a renforcé la confiance en l’Etat », avait-t-il soutenu.
Pour rappel ce sont le groupe démocrate et le Front populaire qui avaient demandé en juin dernier l’audition de Youssef Chahed sur la politique du gouvernement concernant la corruption.
Une série d’arrestations a été menée, au début du mois de mai, à l’initiative du gouvernement contre des personnes suspectées de corruption, de contrebande et d’implication dans des réseaux de l’économie parallèle. Certains d’entre eux ont été assignés à résidence. Selon le ministère de l’Intérieur, ces arrestations ont eu lieu en application des dispositions de l’article 5 de la loi relative à l’état d’urgence en date du 26 janvier 1978. Elles ont été prises sur la base « d’indications prouvant l’implication de ces personnes dans des infractions susceptibles de menacer dangereusement la sécurité et l’ordre général », avait alors souligné le ministre de l’Intérieur.
La commission de confiscation avait annoncé par la suite la saisie des biens de 8 hommes d’affaires et de personnes impliqués dans la contrebande.