- Anouar Maarouf se félicite de la volonté de Huawei à apporter une contribution efficace dans la promotion du Numérique en Tunisie
- Pour la création de l’ADN (Agence de Développement du Numérique)
- Pour la révision du code des télécoms qui a été identifié comme l’une des faiblesses du secteur
- Vers un cadre spécifique aux Startups, soit un « Startup act »
- Prendre en compte le fait que la stratégie digitale subit dangereusement le risque de la résistance au changement,
Tunisie-Tribune (ITU-WTIS Tunisia Broader Way 2017) – C’est en présence de Monsieur Anouar Maarouf, ministre des Technologies, de la Communication et de l’Economie Numérique, Son Excellence Madame Bian Yanhua, Ambassadrice de la République populaire de Chine en Tunisie, S.E. M. Cosmas Zavazava, Secrétaire Général de l’ITU, M. le Secrétaire Général de AICTO et de M. Saeed Xia Guohuan, Directeur Général de Huawei Tunisie, que s’est tenue, à Hammamet, la rencontre « ITU-WTIS Tunisia Broader Way 2017 ».
Notons qu’un protocole d’accord a été signé, pour l’occasion, entre le ministère des TIC et Huawei concrétisant la volonté de Huawei à apporter une contribution efficace dans la promotion du Numérique en Tunisie en recevant en Chine, une dizaine d’étudiants d’émérite, en fin de leur cursus universitaire, par an, pendant une quinzaine de jours pour un stage de haut niveau.
Pour sa pertinence, nous reprenons ci-après l’intégralité de l’allocution de M. ministre Anouar Maarouf.
Après avoir souhaité la bienvenue aux prestigieux invités présents ainsi que les représentants de la presse, et remercier tout particulièrement « Huawei Tunisie », l’un des meilleurs partenaires des projets numériques tunisiens, d’avoir organisé ce workshop sur les stratégies TIC, M. Anouar Maarouf s’est exprimé en ces termes :
« …Notre rencontre aujourd’hui s’inscrit aussi dans le cadre de l’organisation par la Tunisie de la conférence de l’UIT sur les indicateurs TIC.
Nous sommes honorés que l’UIT choisisse la Tunisie encore cette année pour accueillir une conférence importante après la réussite de l’AMNT 2016 qui s’est soldé par un rapport final très équilibré et consensuel, ainsi que l’élection de plusieurs cadres Tunisiens dans les groupes d’études de l’UIT.
L’année dernière et à la marge de l’AMNT, j’étais venu, dans un atelier similaire à celui-ci, pour parler de la stratégie Tunisie Digitale, de ses axes Infra, E-gov, E-services Usages et Smart Tunisia.
Je vous avais parlé aussi de l’approche participative qui nous permit de nous mettre d’accord sur les priorités et sur la liste des projets stratégiques identifiés, et ce, suite à des rencontres à Tabarka et Korba entre secteur public, secteur privé et société civile.
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Je suis de retour cette année pour vous dire qu’une stratégie n’a aucune importance si elle n’est pas exécutée, et qu’une stratégie numérique a besoin d’être revisitée d’une manière régulière, vue l’évolution rapide des technologies numériques et l’apparition de nouvelles problématiques et nouveaux enjeux.
C’est pourquoi nous nous sommes organisés pour une meilleure efficacité à travers la création d’une équipe dédiée de PMO et de chefs de projets, ce qui nous a menés à assurer plusieurs réalisations :
- La mise en œuvre du projet RNIA.
- La mise en œuvre du projet GEC
- Le lancement du projet couverture des zones blanches
- L’attribution de 38 licences IoT.
- L’attribution d’une licence d’opérateur d’Infra Wholesale
- Le lancement du projet identifiant unique citoyen.
- Le lancement de l’étude sur le « Cloud National ».
- Le lancement du projet INIG pour la numérisation des cartes géographiques.
- Le lancement du projet « numérisation du patrimoine culturel »
- Le lancement par la Poste Tunisienne de plusieurs solutions d’inclusion financière numérique.
Cette liste n’est pas exhaustive. Nous avons plusieurs autres projets dans le Pipe. Malgré cela, nous souhaitons être encore plus efficace et capables d’engager des projets transversaux tels que le E-santé, E-gov.
C’est pourquoi nous travaillons pour créer l’ADN (Agence de Développement du Numérique) qui sera le bras d’exécution de projets complexes en ayant l’agilité demandée par ce type de projets.
Parmi les entraves au développement de l’économie numérique, le code des télécoms a été identifié comme l’une des faiblesses du secteur puisqu’il met des barrières à l’entrée de plusieurs investisseurs et ne reconnait pas les exigences des nouveaux métiers tels que les fournisseurs de services de Data centres ou de Cloud. Pour cela, nous avons dédié une équipe pour nous préparer un projet de code numérique qui fait l’objet de plusieurs consultations publiques auxquelles nous souhaitons que tous les intervenants participent.
La spécificité de l’économie numérique nous pousse aussi à avoir un cadre spécifique aux Startups. Nous avons alors préparé le « Startup act » que nous souhaitons faire passer devant le parlement dans les meilleurs délais.
Enfin, je souhaite noter que la stratégie digitale subit le risque de la résistance au changement, c’est pourquoi nous essayons de mettre en place un programme de « capacity building » et de conduite de changement pour les employés de l’Etat, du secteur privé, pour les enseignants, les élèves et les citoyens d’une manière générale.
Sans le capital humain, aucune stratégie ne pourra réussir… »