-
Selon John Sullivan, les Tunisiens ont pris des mesures courageuses, en 2011, pour embrasser les idéaux de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté comme moyen de réaliser l’égalité et parvenir à la dignité sociale
-
Les États-Unis et la Tunisie entretiennent un partenariat solide fondé sur des intérêts mutuels et des valeurs partagées
Tunisie-Tribune (John Sullivan à Tunis) – dans sa déclaration à la presse, le 17 novembre 2017 à Tunis, John Sullivan, Secrétaire d’état adjoint des Etats-Unis, s’est exprimé en ces termes :
«Je vous remercie vivement de votre présence. Je suis très honoré de me trouver parmi vous, ici en Tunisie, et d’avoir l’opportunité de rencontrer Son Excellence le Président Beji Caid Essebsi, Son Excellence le chef du gouvernement Youssef Chahed, ainsi que Son Excellence le ministre des Affaires étrangères Khemais Jhinaoui.
Les États-Unis et la Tunisie entretiennent un partenariat solide fondé sur des intérêts mutuels et des valeurs partagées. Nos relations bilatérales avec la Tunisie remontent à plus de 200 ans, car peu de temps après l’indépendance des États-Unis, la Tunisie a été l’un des premiers pays au monde à reconnaître ces États-Unis nouvellement établis. De même, en 1956, après l’indépendance de la Tunisie, les Etats-Unis ont été la première grande puissance à reconnaître la souveraineté tunisienne et à établir des relations diplomatiques.
Et depuis, notre partenariat a continué de croître, grâce aux efforts des tunisiens qui, en 2011, ont pris des mesures courageuses pour embrasser les idéaux de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté comme moyen de réaliser l’égalité et parvenir à la dignité sociale.
La Tunisie est un partenaire solide des États-Unis. Nous sommes fiers de soutenir vos efforts pour améliorer la sécurité, développer les institutions et les pratiques démocratiques et favoriser la croissance économique. Notre engagement envers le succès de la Tunisie a augmenté cette année – en 2017, les États-Unis ont amplifié leur assistance militaire et au développement de plus de 30% par rapport à 2016 pour atteindre 205,4 millions de dollars.
Aujourd’hui, nous avons discuté des réformes économiques cruciales et des mesures anti-corruption que le gouvernement tunisien œuvre à mettre en place. Ces réformes entraîneront plus de croissance économique et de prospérité, plus des relations commerciales et des investissements étrangers en Tunisie, ainsi qu’un meilleur accès sur les marchés pour les produits tunisiens. Nous soutenons les efforts continus de la Tunisie pour encourager une croissance économique inclusive et améliorer son climat d’affaires.
Au cours de nos discussions, le président, le premier ministre, le ministre des affaires étrangères et moi-même avons également mis l’accent sur l’importance de la sécurité mutuelle de nos deux pays. Nous devons consolider nos succès acquis contre l’Etat islamique et refuser aux groupes terroristes de trouver refuge ; ces groupes qui continuent de chercher à se regrouper en Afrique du Nord et de menacer les États-Unis et nos partenaires, y compris la Tunisie. Les récentes attaques terroristes qui ont eu lieu ici, en Tunisie, et à New York soulignent l’importance de notre collaboration continue pour assurer la sécurité mutuelle, qui est aujourd’hui plus indispensable que jamais.
Je vais profiter également de mon séjour en Tunisie pour rencontrer Son Excellence le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj. Les États-Unis félicitent le Premier ministre Fayez al-Sarraj pour ses efforts visant à promouvoir le dialogue et une solution politique en Libye. L’Accord politique libyen (APL) reste le cadre d’une solution politique au conflit et d’une transition pacifique.
Nous saluons le gouvernement d’accord national (GNA) du Premier ministre Fayez al-Sarraj et les forces alliées avec ce gouvernement pour leur leadership et leur courage qui ont mis fin à l’occupation brutale de la ville de Syrte par l’Etat islamique. Les États-Unis restent pleinement engagés à travailler avec tous les Libyens et avec nos partenaires internationaux pour résoudre le conflit politique en Libye et aider à faire progresser le processus de stabilisation.
Les États-Unis soutiennent pleinement le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (SRSG) pour la Libye, Ghassan Salamé, qui œuvre à la promotion de la réconciliation politique. La communauté internationale dans son ensemble doit rester unie autour de l’ONU et apporter tout son soutien aux Libyens qui s’efforcent de résoudre leurs différends par le dialogue. Toute tentative visant à imposer une solution militaire, à imposer des délais artificiels ou à miner la médiation de l’ONU en Libye ne fera que déstabiliser le pays.
Je vous remercie de votre attention. Je serai ravi de répondre à vos questions».