-
la Banque Africaine de Développement (BAD) organise, du 12 au 14 février, un séminaire pour tirer les enseignements et les bonnes pratiques à partir des diverses expériences africaines
Tunisie-Tribune (opportunités liés à l’aménagement) – Un séminaire sur » la valorisation des connaissances sur les défis et opportunités liés à l’aménagement et à la mise en œuvre des zones de transformation agroalimentaire en Afrique » sera organisé, du 12 au 14 février 2018, à Tunis, par le département de l’Agriculture et de l’agro-industrie de la Banque Africaine de Développement.
S’inspirant des analyses et conclusions d’une étude menée par la Banque auprès d’un échantillon de 10 pays africains, ce séminaire aura pour objectifs de tirer les enseignements et les bonnes pratiques à partir des diverses expériences africaines en matière d’aménagement et de mise en œuvre des zones de transformation agroalimentaire (ZTA), a indiqué la BAD, dans un communiqué, publié vendredi.
Les analyses, conclusions et recommandations de l’étude permettront des discussions entre dirigeants du secteur public sur les actions à mener pour lever les obstacles et favoriser le développement de l’agro-industrie sur le continent.
Ce séminaire favoriserait l’élaboration de plans directeurs nationaux pour le secteur agro-industriel, la conclusion d’accords de coopération Sud-Sud en vue de l’exploitation des connaissances à travers l’exportation et l’adaptation des bonnes pratiques, l’établissement de Partenariats Public-Privé (PPP) innovants et adaptés au contexte et la création d’agro-entreprises en vue de générer des emplois et favoriser une croissance africaine forte et inclusive.
L’agriculture en Afrique fournit 61% des emplois mais ne représente que 25 % du PIB. Ce décalage s’explique, selon la BAD, principalement par le manque de modernisation du secteur, qui entraîne une faible productivité et partant, un appauvrissement des populations, qui pourrait cependant être évité.
A titre d’exemple, bien que le continent abrite plus de 65 % des terres arables à l’échelle mondiale, il dépense annuellement près de 35 milliards de dollars US en importations alimentaires. En outre, les pays subsahariens subissent d’énormes pertes après les récoltes pouvant atteindre 35 à 50 % de la production totale pour les produits agricoles périssables, tels que les fruits et les légumes.
L’absence de transformation pour les produits agricoles impose un lourd tribut à l’Afrique. C’est le cas pour la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao (40% de la production mondiale), qui ne produit presque pas de chocolat. De même, la Tunisie produit annuellement 180 000 tonnes d’huile d’olive, mais moins de 10 % de la production est conditionnée dans le pays, le reste étant exporté en vrac.
Le développement de l’agro-industrie, qui figure parmi les priorités de la stratégie » Nourrir l’Afrique » de la BAD, apporterait des réponses aux nombreux défis de développement que le continent doit relever, en matière notamment de création d’emplois, de nutrition, de développement rural, d’accès aux marchés et de compétitivité.
Le séminaire réunira une centaine de représentants issus des départements sectoriels de l’agriculture et de l’industrie, en provenance notamment du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Mozambique, de la Tanzanie et du Togo.
Une visite à l’agropole de Bizerte est prévue pour le 2éme jour de la conférence.