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L’artiste irlandais Jim Fitzpatrick, célèbre pour être le concepteur du T-Shirt à l’effigie de Che Guevara porté par la jeunesse sous toutes les latitudes, s’empare de la cause de Ahed Tamimi.
Tunisie-Tribune (Ahed Tamimi) – Fitzpatrick fait cadeau aux indignés du monde entier d’une composition d’Ahed, tirée d’une photo récente de la jeune résistante palestinienne emprisonnée depuis décembre dernier pour avoir bravé la soldatesque du régime israélien.
Chacune et chacun sont libres de reproduire le dessin en toute franchise, a précisé Fitzpatrick au magazine Newsweek.
Fitzpatrick a pris le soin de coller, en bas à droite du dessin, la mention « There is real Wonder Woman » (« Il y a une vraie Wonder Woman »), pas celle de la superproduction hollywoodienne incarnée par l’Israélienne Gal Gadot, mais bien Ahed Tamimi.
« C’est tout à fait délibéré de ma part. Gal Gadot a fait partie de l’armée israélienne, et à ce titre elle a réprimé les droits des Palestiniens. Alors je me suis dit : oui, il existe une Wonder Woman, et c’est cette enfant palestinienne. Il faut que les gens de la communauté artistique sachent que Gal Gadot a fait partie de l’armée israélienne, et qu’elle soutient la persécution de Palestiniens aussi jeunes qu’Ahed. Je crois que beaucoup de gens seraient choqués s’ils connaissaient ce fait », déclare l’artiste.
« Entendons-nous bien : je ne m’en prends pas à Gal Gadot personnellement, mais à ce qu’elle représente. Je suis contre la violence et je ne voudrais pas qu’on touche à un cheveu d’un Juif, d’un Israélien, d’un Palestinien ou d’un Arabe. Mais il faut savoir que la vie d’Ahed Tamimi est en danger, et je ne veux pas qu’elle soit assassinée », commente encore Jim Fitzpatrick dans les colonnes du journal
« Cette adolescente de 17 ans est remarquable. Son visage est remarquable, c’est celui d’une jeune fille digne et courageuse. Elle a giflé un soldat quelques minutes après que son cousin avait été grièvement blessé par la même armée d’occupation. Et on voudrait lui reprocher un acte de violence ? Pas sérieux ! »
« On peut au contraire féliciter Ahed pour avoir attiré l’attention sur les terribles persécutions endurées par un peuple qui ne demande qu’à vivre en paix, mais dont on vole l’eau et la terre », conclut l’artiste irlandais.
Détenue depuis le 20 décembre, tout comme sa maman Narriman et ses cousins Mohamed et Oussama Tamimi, Ahed est apparue au tribunal militaire israélien mardi matin. Mais parce qu’il avait peur qu’un procès public se transforme en procès de l’occupation, le juge israélien a décrété le huis-clos des débats, avant de renvoyer Ahed en cellule, et d’ajourner l’audience à mars prochain.
Rappel : plus de 1,7 million de citoyens de toutes nationalités ont déjà signé la pétition exigeant la libération d’Ahed et des 300 enfants israéliens emprisonnés par Israël. Continuez de faire circuler ! Le prochain cap est fixé à 2 millions.
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