L’eau : Un stress hydrique touche l’Afrique du Nord ! Qu’en est-il selon la Banque Mondiale ?

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Tunisie-Tribune – L’eau a toujours été source de risques et d’opportunités au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pourtant, les conditions socioéconomiques, politiques et environnementales en évolution rapide font de la sécurité de l’eau un défi différent et plus urgent que jamais.

La sécurité de l’eau implique également l’atténuation des risques liés à l’eau tels que les inondations et la sécheresse. La sécurité de l’eau est une cible urgente, mais c’est aussi une cible à portée de main. Une foule de solutions potentielles aux défis de la gestion de l’eau de la région existent. Pour que ces solutions fonctionnent, des incitations claires sont nécessaires pour changer la façon dont l’eau est gérée, conservée et allouée. Pour que ces solutions fonctionnent, les pays de la région devront également mieux impliquer les usagers de l’eau, la société civile et les jeunes. L’échec des politiques à faire face aux problèmes de l’eau peut avoir de graves répercussions sur le bien-être et la stabilité politique des populations.

La question stratégique pour la région est de savoir si les pays vont agir avec prévoyance et résolution pour renforcer la sécurité de l’eau, ou s’ils vont attendre pour réagir aux perturbations inévitables des crises de l’eau. L’échec des politiques à faire face aux problèmes de l’eau peut avoir de graves répercussions sur le bien-être et la stabilité politique des populations.

La question stratégique pour la région est de savoir si les pays vont agir avec prévoyance et résolution pour renforcer la sécurité de l’eau, ou s’ils vont attendre pour réagir aux perturbations inévitables des crises de l’eau. L’échec des politiques à faire face aux problèmes de l’eau peut avoir de graves répercussions sur le bien-être et la stabilité politique des populations. La question stratégique pour la région est de savoir si les pays vont agir avec prévoyance et résolution pour renforcer la sécurité de l’eau, ou s’ils vont attendre pour réagir aux perturbations inévitables des crises de l’eau.

Crise de l’eau en Afrique du nord

La crise de l’eau s’installe en Afrique du nord, alors que l’on s’attendait plutôt de la voir du côté des régions du Sahel. Pourtant, «la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est, de toutes les régions du monde, celle où les ressources en eau sont les plus rares», explique la Banque mondiale. Le rapport de son Pôle mondial d’expertise en eau précise que, dans cette sous-région, 60% de la population sont concernés par ce stress hydrique. Il ne s’agit pas seulement d’une affaire de santé. L’économie également est à la merci de cette rareté. 70% du PIB des pays de cette région sont localisés dans les zones de très fort stress hydrique. Au niveau mondial, ce niveau n’est plus que de 22%.

L’eau, ressource très convoitée

Or, souligne le rapport, des nouvelles difficultés viennent s’ajouter à un manque d’eau récurant depuis des millénaires. Désormais on parle des eaux transfrontalières, des droits d’usage, du respect de l’amont du fleuve pour l’aval. Ainsi l’Egypte s’inquiète de la construction du barrage Grand Renaissance sur le Nil en Ethiopie  La gestion de l’eau elle-même se complexifie. A la fois source d’énergie qu’il faut stocker, mais également élément indispensable à l’agriculture et partie prenante dans le process industriel.

Lutter contre le stress hydrique, selon la Banque mondiale, n’est pas une mince affaire, et cela est source de tensions. Il en va ainsi de la notion de partage de la ressource. 80% de l’eau, contre 70% à l’échelle mondiale sert à l’agriculture. Ce pourcentage devra s’équilibrer, notamment au profit des zones urbaines.

Or déjà, l’organisme met en garde contre une consommation actuellement supérieure à l’offre. Face à la baisse des eaux de surfaces, pour boucler la boucle, on pompe dans la nappe phréatique et, pire encore, dans les aquifères fossiles qui ne sont pas renouvelables. En Libye, l’eau provient quasi exclusivement des nappes phréatiques.

Investir 

L’investissement dans la technologie est aussi un chapitre très important. Il concerne le réseau pour un approvisionnement de qualité, sans pertes. Il convient également d’assainir les eaux usées pour alimenter, par exemple, l’agriculture et l’industrie. Plus de la moitié des eaux usées ne sont pas collectées et 57% des eaux usées collectées sont rejetées dans l’environnement sans avoir été traitées, précise le rapport. Le prix de l’eau, paradoxalement bas malgré la pénurie, devra assurer cette montée en puissance technologique. Le consommateur sera perdant et les pouvoirs publics devront veiller à protéger les plus pauvres.