Pas de Championnat du monde junior de Taekwondo en Tunisie pour Israël

0

Tunisie-Tribune (Taekwondo) – Le président de la Fédération tunisienne regrette que les militants anti-israéliens aient agi sur la base de fausses informations.

Une athlète galloise de taekwondo et ma médaillée d’or olympique, Jade Jones aux Jeux olympiques de Londres 2012, le 8 Août 2012 (Crédit : Creative Commons Attribution 2.0 Generic/Wikimedia)

Les Israéliens ne participeront pas aux championnats du monde junior de Taekwondo qui se tiendront du 6 au 13 avril à Hammamet, en Tunisie.

En effet, vendredi matin, le tribunal de première instance de Tunis a pris la décision d’obliger le président de la Fédération tunisienne de taekwondo et président du comité d’organisation du championnat du monde junior à Hammamet, Ahmed Gaaloul, à interdire l’accueil et l’hébergement de taekwondistes israéliens.

Cette décision fait suite à une requête déposée devant le tribunal le 4 avril par des militants qui luttent contre la normalisation des relations avec Israël.

Le Comité national de soutien à la résistance arabe et de lutte contre la normalisation avec le sionisme avaient dénoncé, la veille, l’invitation de quatre athlètes israéliens, Nicole et Dana Azran, Abysha Samberg et Adamas Pashkovsky – membres de l’armée israélienne – au championnat par Gaaloul et avaient déposé un recours en référé pour s’assurer que ces sportives de haut-niveau ne pourraient pas participer à la compétition.

Pour sa part, Gaaloul a nié avoir invité des athlètes israéliens à participer à la compétition qu’il organise. Il a également regretté que les militants anti-israéliens aient agi sur la base d’informations erronées.

Les athlètes souhaitant participer à une compétition internationale de Taekwondo doivent s’inscrire sur le site de la Fédération internationale de Taekwondo, a-t-il expliqué. Les dossiers d’inscription leur sont ensuite envoyés afin que la commission qui organise la compétition puisse transférer les informations sur les athlètes à l’autorité émmetrice des visas.

Or, a-t-il fait valoir, au moment où les activistes ont commencé à dénoncer la présence israélienne au championnat, il n’y avait pas encore de décision prise par les autorités à cet égard car Israël n’avait pas encore fini ses démarches administratives.

Dans la Tunisie actuelle, plus libérale depuis la révolution qui a destitué l’ancien autocrate, Israël reste toujours un sujet tabou.

Un projet de loi criminalisant la normalisation des relations avec Israël intitulé « projet de loi incriminant la normalisation avec l’entité sioniste » est actuellement à l’étude au parlement tunisien.

Source : Par TIMES OF ISRAEL STAFF  03-04-2018, 16:28  1