Tunisie-Tribune (journées de la traduction) – Les programmes de la saison inaugurale de l’Institut deTraduction de Tunis se poursuivent jusqu’au 16 mai 2018 pour laisser libre cours à une deuxième programmation adaptée au mois de Ramadan. Au cours de cette semaine, les habitués de cette Institution avaient rendez-vous avec plusieurs universitaires dans le cadre des journées de la Traduction avec au programme du lundi, une rencontre consacrée à la problématique de la traduction des livres de pensée, d’histoire et de géographie. La séance du mardi 15 mai a été consacrée à la réflexion sur la question de la traduction des textes de théâtre avec la participation des universitaires Mohamed Mediouni, Mohamed Ayet Mihoub, Mohamed Ghozzi, Lassâad Ben Haasine, Mounir Argui et Abdelhalim Massaoudi et plusieurs personnalité culturelles outre les étudiants.
En ouvrant le débat, Mr TaoufikAloui directeur de cet établissement a déclaré qu’il est temps pour que l’Institut de Traduction de Tunis s’ouvre sur tous les arts y compris le théâtre avec la création d’un comité formé d’experts et de spécialistes dans la dramaturgie, le jeu d’acteurs en vue de programmer « les nuits de la traduction » qui se déroulent durant six jours de ramadan soit du 21 mai au 7 juin 2018.
Cette journée de réflexion a été présidée par Mohamed Mediouni qui a souligné que la question de la traduction reste fondamentale même si elle n’a pas eu l’intérêt qu’elle mérite. « La traduction du texte théâtral consiste à révéler les dessus de ce qui est écrit pour livrer l’essence même du texte au-delà de tout verbiage en restant fidèle au texte d’origine, dans une synergie continue avec l’auteur et le réalisateur » a-t-il fait savoir.
Pour Ayet Mihoub, la traduction du texte théâtral n’a jamais été sujet de formation académique «Le traducteur est l’intermédiaire entre l’œuvre théâtrale et le public. Il se doit d’être au fait de tout ce qui tourne autour de cette œuvre tout en ayant un style d’écriture personnel et une maitrise parfaite de la langue».
Lassâad Ben Hassine a quant à lui déclaré que le traducteur doit impérativement connaitre l’environnement idéologique dans lequel l’œuvre a vu le jour ainsi que les bases de la scénographie ajoutant dans ce sillage : «Le traducteur doit maitriser la langue dans laquelle le texte original est écrit et la problématique dont il traite c’est-à-dire l’histoire du théâtre».