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Alors que la nouvelle présidente du groupe Air France-KLM Anne-Marie Couderc, continue à faire la une des médias pour avoir été épinglée dans un rapport parlementaire, Bruno Le Maire exclut toute baisse, à court terme, de la participation de l’Etat au capital du groupe et donne la priorité au dialogue social.
Tunisie-Tribune (Air France-KLM ) – intervenant dimanche, lors du Grand Rendez-vous «Europe 1-Les Echos-CNEWS», Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a exclu une baisse de la participation de l’Etat au capital du groupe aérien à court terme, réitérant une position avancée, mardi, par une source de l’Elysée. « Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour », a-t-il dit. » Nous sommes en période de rise, ce n’est pas le bon moment pour prendre ce genre de décisions. »
- Rappelons que L’Etat français détient 14% du capital d’Air France-KLM et 23% des droits de vote.
Bruno Le Maire pense qu’il est impératif qu’un nouveau PDG soit nommé à la tête d’Air France-KLM d’ici la rentrée pour remplacer l’équipe de transition nommée mardi à la suite de la démission Jean-Marc Janaillac.
Bruno Le Maire : « Retrouver le dialogue social »
Pour Air France, « la priorité c’est de retrouver le dialogue social, c’est de redresser la compétitivité et c’est d’avoir un nouveau président », a-t-il ajouté.
Le fameux rapport parlementaire et les faits reprochés
- Rappel du contenu de ce rapport parlementaire consacré à la modernisation du secteur de la presse, qui ne cite pas Anne-Marie Couderc, mais met en exergue une mauvaise gestion qui aurait motivé le remerciement d’Anne-Marie Couderc en juillet dernier de Presstalis
Anne-Marie Couderc, nommée le 15 mai PDG par intérim d’Air France-KLM pour remplacer Jean-Marc Janaillac, est épinglée par les rapporteurs, les députés Laurent Garcia (LREM) et George Pau-Langevin (PS), qui critiquent la gestion d’Anne-Marie Couderc à la tête du distributeur de presse Presstalis, qu’elle a dirigé de 2010 à 2017.
Si le nom de la nouvelle présidente par intérim d’Air France-KLM n’est jamais cité dans ce rapport, Laurent Garcia et George Pau-Langevin dénoncent « une gestion discutable de l’ancienne direction, de son conseil d’administration et des commissaires aux comptes » de Presstalis.
Ils pointent du doigt des projets de regroupements d’activité « sans logique économique« , des rachats de dépôts en région qualifiés d’échec très coûteux, et un «usage démesuré» de l’affacturage, qui a abouti à une multiplication par cinq des créances entre 2015 et 2016, à 250 millions d’euros entre autres.
Autre fait discutable : le montant des notes de frais des équipes dirigeantes de Presstalis atteignait ainsi deux millions d’euros par an, et le siège du groupe comptait près de 200 véhicules de fonction.
Source : Aéro-News
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