Déroute de Carthage 2 : les uns veulent la tête de Chahed et l’inconnu, alors que le sage « Ghanouchi » est contre et cherche à impliquer l’ARP

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  • Pacte Carthage 2 : la majorité des signataires reprochent à Ghanouchi de ne pas s’aligner sur la position Nida-UGTT

  • Tout le monde parle (et chacun à sa manière) de l’intérêt suprême du pays !

Tunisie-Tribune (Déroute de Carthage 2) – alors que la majorité cherchait l’unanimité sur l’évincement de Chahed au nom de l’intérêt suprême du pays, c’est une espèce de déroute qui a marqué la fin de la « réunion bis » du Pacte de Carthage 2 de ce lundi 28 mai 2018.

En maintenant sa position (contraire à celle de la majorité des signataires du fameux Pacte) le sage Ghanouchi, représentant d’Ennahdha a précipité la clôture de la réunion sur un désaccord net et profond.

BCE : « l’intérêt général est au dessus des intérêts partisans ou personnels »

Lors de son allocution à l’ouverture de la dernière réunion des signataires du Pacte de Carthage 2, le président de la République, Beji Cad Essebsi a affirmé qu’il n’y a pas grand-chose à dire de plus, rappelant que tout avait été déjà dit lors de la réunion des signataires du pacte, vendredi dernier.  « Tout a été déjà dit lors de la réunion de vendredi dernier, qui a duré pas moins de 3 heures. Mais vers la fin de la séance qui devait trancher, j’ai été surpris de voir certains parmi les signataires appeler à ne pas clôturer la réunion pour qu’elle soit reprise lundi.

Une demande qui j’ai acceptée, comme c’est d’ailleurs généralement le cas, car en réalité, je ne prétends pas être le seul à donner la priorité à l’intérêt général, qui doit concerner tout le monde. De mon statut, l’intérêt général est au-dessus des intérêts partisans et/ou personnels.

Donc, promesse dite, promesse tenue, nous sommes aujourd’hui là, s’il y a quelque chose de nouveau, je serai à l’écoute » a-t-il lancé.

Ghannouchi : « BCE doit retourner au Parlement s’il ne veut plus de Chahed »

De son côté, le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi est intervenu, ce lundi 28 mai 2018 sur les ondes de la Radio Nationale, après la réunion des signataires du Pacte de Carthage, affirmant qu’il faudrait, soit appliquer ce Pacte dans son intégralité, soit le suspendre : « Le Bloc de notre parti estime qu’un changement radical actuellement, ne sera pas dans l’intérêt du pays surtout que la situation générale ne supporte pas un tel changement. Le pays a besoin de réformes. Nous n’assumons pas la responsabilité des conséquences. » a-t-il souligné en finissant par préciser que : « la légitimité du gouvernement Chahed revient au Parlement. 

Si le président de la République, Béji Caid Essebsi souhaite un tel changement il n’a qu’à revenir à l’Assemblée des Représentants du Peuple. Si les députés veulent retirer leur confiance au chef du gouvernement, ils peuvent le faire, à condition qu’ils présentent une personnalité qui puisse le remplacer » a-t-il conclu.