Tunisie-Tribune – «Marcel Kalifa est un musicien hors pair dont la création instrumentale et vocale participe d’une manière déterminante au processus d’enrichissement du patrimoine musical arabe, voire universel. Son œuvre émane d’une vision critique du monde qui valorise des nobles valeurs humaine de paix, de justice et d’équité. Elle découle d’une démarche d’un intellectuel sincère, qui est resté proche du peuple, de tous les peuples, t qui ne s’est jamais départi de sa mission de militant en faveur des causes justes. Marcel Khalifa est une icône arabe symbolisant l’engagement pour la liberté et l’épanouissement du genre humain et c’est pour toutes ces raisons que je tiens à lui rendre hommage en tant que Ministre et en tant que Président du Congrès des Ministres Arabes de la culture (2018) tout en acceptant son invitation de prendre part à la conférence qu’il donne aujourd’hui».
C’est ce qu’a déclaré Monsieur Mohamed Zinelabidine, Ministre des Affaires culturelles à l’occasion de la conférence de presse tenue Mardi 18 juillet 2018 par Marcel Khalifa à la salle Sophie El Goulli à la Cité de la culture en présence d’un grand nombre de représentants des médias. A cette occasion, M. Mohamed Zinelbidine a rappelé que le Président de la République Monsieur Beji Caid Essebsi a décerné la plus haute distinction nationale à cet artiste en signe de reconnaissance à son œuvre universelle et à son engagement en faveur de la paix tout en précisant que Marcel Khalifa ne chantera pas uniquement à Carthage, mais partout en Tunisie de Hammamet à Kasserine.
En prenant la parole Marcel Khalifa, l’artiste le plus adulé en Tunisie et qui a marqué toute une génération de Tunisiens a exprimé son bonheur de retrouver la Tunisie et les Tunisiens qu’il connait si bien pour avoir partagé avec eux plusieurs soirées. Et par fidélité à lui-même et à ses principes de militant infatigable, Marcel a tenu à lire un texte qu’il a écrit la veille. C’est un manifeste d’un citoyen engagé, d’un intellectuel organique et d’un artiste qui ne chante pas pour distraire les foules mais pour semer l’amour et diffuser une autre culture, celle de la conscience de soi, de l’engagement actif, et de la résistance contre la culture kleenex qui accapare les espaces et les écrans arabes. « Je ne chante pas pour changer le monde, mais pour éclairer un tant soit peu l’obscurité du monde » a-t-il dit.
En parlant de son parcours à travers les festivals en Tunisie, Marcel Khalifa a fait savoir qu’il se produira en trio avec son fils Rami au piano dans un programme musical où ils revisiteront le patrimoine musical de Marcel avec une nouvelle lecture de Rami. La programme comprend des nouveautés que l’artiste n’a pas révélé, se contentant de citer « Jawaz safar » dans un nouvel arrangement, «Sarkha» dédiée aux martyrs tunisiens, une œuvre instrumentale inspirée d’un poème de Mohamed Abdallah, requiem, une composition dédiée aux pays arabes dévastées dont Beyrouth, outres des compositions pour enfants.
Marcel Khalifa a fait savoir également il prépare un travail en coopération avec le Chœur et Orchestre de l’Opéra de Tunis et l’Orchestre symphonique Tunisien qui pourrait être présenter à la seconde saison inaugurale de la Cité de la culture.