Tunisie-Tribune (demandes d’asile) – Après des mois de spéculations, l’Allemagne a finalement opté pour le classement de comme pays sûrs, pour « le nombre faible de demandes d’asile acceptées en provenance de ces pays ».
Un projet de loi, adopté hier par le gouvernement allemand, stipule que dorénavant toutes les demandes d’asile déposées par les ressortissants de ces trois pays seront rejetées automatiquement par les services d’immigration allemands.
C’est depuis l’attaque du marché de Noël à Berlin que l’Allemagne cherchait par tous les moyens à accélérer l’expulsion des demandeurs d’asile reboutés, notamment les Maghrébins.
En janvier 2017, la chancelière allemande Angela Merkel avait appelé à des expulsions plus rapides pour les demandeurs d’asile déboutés.
Merkel avait souligné l’importance de mette en place un consensus entre les partis politiques à Berlin et de trouver des «solutions communes» pour classer l’Algérie, le Maroc et la Tunisie comme des pays sûrs, permettant aux autorités allemandes de renvoyer des personnes venues de ces pays.
Elle avait plaidé en faveur d’une expulsion plus rapide, mais avait déclaré qu’il était important qu’un accord avec les pays où ces personnes seront renvoyées soit négocié «respectueusement», vu que les expulsions au Maroc, en Algérie et en Tunisie sont actuellement compliquées car ces pays ne sont pas prêts à rapatrier les citoyens qui ont fui le pays.
L’affaire avait même pris une autre tournure lorsque le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel et le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière avaient annoncé que les pays qui n’accepteront pas les demandeurs d’asile refusés par l’Allemagne ne peuvent plus recevoir d’aide au développement.
Dans une interview accordée au «Der Spielgel», Gabriel avait à l’époque clairement déclaré que « ceux qui ne coopèrent pas suffisamment ne peuvent espérer bénéficier de notre aide au développemen ».