Cahier scolaire : les marocains contestent la plainte tunisienne

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Tunisie-Tribune (Cahier scolaire) – Le 10 juillet 2018, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a reçu une plainte de la Tunisie, qui reproche au Maroc les mesures antidumping sur les cahiers scolaires provisoirement adoptées par Rabat en mai dernier. L’Association des fabricants de cahiers au Maroc (AFCM) a répondu à la polémique lors d’une conférence de presse, mardi 17 juillet à Casablanca.

La demande de consultations présentée par la Tunisie à l’OMC contre la mesure antidumping provisoire imposée par le Maroc sur les importations de cahiers originaires de Tunisie est à la fois surprenante et contestable”, ont-ils d’abord déclaré.

“D’abord, il convient de rappeler que l’enquête antidumping est toujours en cours et n’en est qu’à son stade provisoire. L’autorité marocaine doit encore confirmer de manière définitive sa détermination préliminaire. A ce titre, l’autorité a souhaité étendre la durée de son enquête conformément aux règles anti-dumping OMC et marocaines afin de pouvoir bénéficier davantage de temps pour apprécier les points jugés complexes de cette enquête”, précisent les industriels marocains.

Par conséquent, déposer une plainte à l’OMC contre une décision qui n’est que provisoire semble avoir uniquement pour but d’entraver le bon déroulement de l’enquête et de tenter de “politiser” une procédure administrative en cours”, ajoutent-ils. Et d’estimer que les exportateurs tunisiens semblent uniquement vouloir se défendre en demandant de l’aide auprès de leur gouvernement afin de “politiser” un débat qui reste avant tout technique.

S’il n’y a vraiment pas de pratiques de dumping de la part des exportateurs tunisiens, pourquoi ne le prouvent-ils pas auprès de l’autorité marocaine ?”, se demande l’association. La procédure est toujours en cours et toutes les parties – y inclus les exportateurs tunisiens et le gouvernement tunisien – peuvent encore se défendre en présentant leurs commentaires et arguments à l’autorité marocaine. Il serait donc plus pertinent pour les exportateurs tunisiens de focaliser leurs efforts dans la procédure administrative plutôt que de vouloir politiser ce débat technique, s’apparentant ainsi à un “procédé d’intimidation” pour éviter l’imposition de mesures définitives », ont-ils expliqué lors de la conférence de presse.