Tunisie-Tribune – Une convention portant sur une ligne de financement de l’ordre de 200 millions de dollars (environ 500 millions de dinars) a été signée, mardi, entre la Tunisie et la banque turque « EXIMBANK » au siège du ministère du ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Cette ligne de crédit, dont la convention a été signée par le ministre tunisien du Développement, Zied Ladhari, et l’ambassadeur de Turquie en Tunisie, Faruk Dogan, “servira à financer l’acquisition d’équipements au profit des ministères de l’Intérieur et de la Défense. Elle est remboursable sur 10 ans, avec 6 mois de grâce, à un taux d’intérêt préférentiel de l’ordre de 1,5%”, a précisé Ladhari lors de la cérémonie de signature.
“Ce financement permettra de renforcer les capacités de ces deux ministères et soutiendra la lutte contre toutes sortes de dangers. Il est d’autant plus important qu’il ne va pas générer une sortie de devises du pays étant donné qu’il va être assumé par la partie turque”, a encore souligné le ministre.
“En continuité de cette coopération, des projets d’investissements communs importants sont envisagés pour bientôt dans le domaine de l’industrie de la défense. De nouvelles usines spécialisées dans ce secteur vont être ouvertes en Tunisie pour répondre aux besoins nationaux en la matière mais également pour exporter des produits relatifs à cette industrie vers les pays de la région”, a fait savoir le ministre.
Interrogé sur le déficit commercial de la Tunisie avec la Turquie, le ministre a indiqué que “les investissements prévus dans le cadre de cette convention auront, entre autres, pour retombées, d’améliorer la balance commerciale nationale avec ce pays”.
De son côté, le diplomate turc a affirmé la disposition de son pays à renforcer et à diversifier la coopération avec la Tunisie, “porte d’entrée de son continent et le pays le plus stratégique de sa région”.
Cette coopération vise, toujours selon lui, ” à soutenir la stabilité sécuritaire de la Tunisie et à explorer les opportunités d’investir, de produire ensemble dans le secteur de la défense mais aussi d’exporter ensemble vers les pays du continent africain”.