Tunisie-Tribune ( vote de confiance du nouveau gouvernement Chahed ) – La séance plénière consacrée au vote de confiance du gouvernement Chahed proposés lors du remaniement décidé lundi 5 novembre dernier par le chef du gouvernement Youssef Chahed, a démarré ce matin aux environs de 11h00, en présence de 163 députés sous la présidence de Mohamed Ennaceur.
Avant le début de la séance, un point d’ordre a été évoqué par le député Mondher Belhaj Ali (hors groupe) qui a tenu à souligner que cette séance plénière n’est pas conforme aux dispositions de la Constitution tunisienne qui prévoit une série de procédures n’ayant pas été respectées par le chef du gouvernement lors de son dernier remaniement.
Selon le règlement intérieur de l’ARP, la parole est donnée au chef du gouvernement qui présente brièvement la raison du remaniement ainsi qu’une brève présentation du membre ou des membres proposés pour rejoindre le gouvernement.
Le vote de confiance est effectué séparément sur chaque membre dans la mission qui lui est assignée. Pour obtenir la confiance de l’Assemblée, il est nécessaire d’obtenir l’approbation de la majorité absolue des membres (109 voix), conformément à l’article 144 du règlement intérieur de l’ARP.
Le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) réuni le 8 novembre au Palais de bardo, avait décidé de tenir une séance plénière consacrée au vote de confiance pour les nouveaux membres du gouvernement. Le bureau a, au cours de la réunion, examiné une demande adressée par le chef du gouvernement à l’ARP pour l’organisation d’une plénière consacrée au vote de confiance aux nouveaux membres proposés lors du dernier remaniement partiel.
Les participants à la réunion (13) ont procédé au vote de la demande adressée par le chef du gouvernement. Sept membres ont voté en faveur de la tenue de cette séance plénière tandis que 6 autres ont voté pour le report la plénière.
L’annonce, en début de semaine, du remaniement ministériel a suscité une vague de réactions de la part de la classe politique, à commencer par le président de la République qui a déclaré désapprouver la démarche de Youssef Chahed “qui ne m’a pas accordé le temps nécessaire pour connaitre les nouveaux ministres”.
Le président de la République Béji Caïd Essebsi avait affirmé au cours d’une conférence de presse tenue le 8 novembre au Palais de Carthage, n’avoir envoyé aucune correspondance au parlement à ce sujet ni déclaré qu’il boycottera la prestation de serment aux nouveaux membres du gouvernement dont certains appartiennent, selon lui, au mouvement Ennahdha bien que se disant indépendants. Caïd Essebsi a tenu à préciser qu’il n’a fait que transférer la liste des membres du nouveau gouvernement, à la demande du parlement.
Le chef du gouvernement a décidé, le 5 novembre 2016, un remaniement ministériel qui a touché treize ministères et cinq secrétariats d’Etat.
C’est pour la troisième fois, que le chef du gouvernement sollicite la confiance des députés pour obtenir la confiance, après un premier remaniement opéré le 6 septembre 2017.
Youssef Chahed a été nommé chef du gouvernement début août 2016. Le 26 aout 2016, il a obtenu la confiance du parlement avec 168 députés pour, 22 contre et 5 abstentions.