Tunisie-Tribune (Sommet UE-LEA) – Le tout premier sommet Union Européenne (UE) & Ligue des États arabes (LEA) s’est tenu les 24 et 25 février 2019, à Charm el-Cheikh, réunissant 49 pays, la Ligue des États arabes et l’UE.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a représenté l’Union européenne au sommet, aux côtés du président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a également co-présidé avec le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi.
Les dirigeants des 28 États membres de l’UE et des 21 pays de la Ligue des États arabes, ainsi que le secrétaire général de la LEA, ont également été invités. Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité / vice-présidente de la Commission européenne, ainsi que Johannes Hahn, le commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations pour l’élargissement, ont également participé au sommet.
« J’aimerais que nous défendions ensemble les valeurs fondamentales de respect des droits de l’homme et de la tolérance. Notre histoire commune et notre proximité géographique nous incitent à travailler ensemble », a déclaré le président Jean-Claude Juncker lors de la séance d’ouverture du sommet.
« Ensemble, les États membres de la Ligue des États arabes et de l’Union européenne représentent 12% de la population mondiale. Ce que nous pouvons faire ensemble pour assurer la stabilité de nos régions et au-delà pèse beaucoup plus que notre poids démographique. »
Les dirigeants ont également convenu d’une déclaration commune résumant le large éventail de domaines abordés.
Pour une Coopération euro-arabe qui place les femmes et les jeunes, au cœur du travail commun
Lors de leurs discussions, l’UE et la Ligue des États arabes ont réaffirmé qu’une coopération régionale plus étroite était la clé pour trouver des solutions communes à des problèmes communs. Ils ont renouvelé leur engagement à créer de nouvelles opportunités grâce à une approche collaborative, en plaçant les personnes, en particulier les femmes et les jeunes, au cœur du travail commun.
Les dirigeants ont reconnu le rôle important joué par la société civile. Les deux parties sont également convenues de renforcer la coopération économique et se sont engagées à élaborer un programme concret, en particulier dans les domaines du commerce, de l’énergie, de la science, de la recherche, de la technologie, du tourisme, de l’agriculture et d’autres domaines mutuellement bénéfiques.
Défis mondiaux voire le développement durable, les droits de l’homme, la migration irrégulière, la traite des êtres humains
Les dirigeants de l’UE et des pays arabes ont exprimé leur attachement au multilatéralisme et à un système international fondé sur le droit international.
- Une coopération accrue entre l’UE, la Ligue des États arabes, les Nations unies et l’Union africaine est essentielle pour relever les défis mondiaux.
- Ils ont réitéré leur plein engagement en faveur du Programme universel de développement durable à l’horizon 2030.
- Ces principes devraient guider les efforts visant à relever les défis communs tels que le changement climatique, le respect du droit international des droits de l’homme, la migration irrégulière, le trafic et la traite des êtres humains, la protection et l’aide aux réfugiés et la lutte contre la haine et l’intolérance.
Les dirigeants ont également échangé leurs préoccupations sur les menaces à la paix et à la sécurité telles que le terrorisme et la radicalisation. Tous ces défis mondiaux exigent un travail concerté en conformité avec le droit international.
Enjeux régionaux dont le processus de paix au Moyen-Orient et les récents développements en Syrie, en Libye et au Yémen…
Comme l’ont souligné le Haut représentant / Vice-président Mogherini, les dirigeants ont eu des discussions constructives, sérieuses et approfondies sur des questions régionales telles que le processus de paix au Moyen-Orient, les récents développements en Syrie, en Libye et au Yémen.
Ils ont réaffirmé leur attachement aux processus dirigés par l’ONU avec un soutien total aux envoyés spéciaux / représentants des Nations Unies.
Ils ont réaffirmé leurs positions communes sur le processus de paix au Moyen-Orient et réaffirmé leur détermination à parvenir à une solution prévoyant la création de deux États comme seul moyen réaliste de parvenir à une paix juste, durable et globale.
Ils ont également réaffirmé la nécessité de soutenir l’UNRWA et ont appelé à un changement fondamental pour un mieux-vivre dans la bande de Gaza.
S’agissant de la Syrie, ils ont rappelé que la seule solution durable est une véritable transition politique conforme au communiqué de Genève de 2012 et ont convenu que leurs politiques respectives à l’égard de la Syrie seraient menées parallèlement à des progrès tangibles vers un règlement politique pacifique.
S’agissant de la Libye, ils ont exprimé leur soutien aux efforts déployés par l’ONU et à la mise en œuvre de l’accord politique libyen de 2015. Ilst ont appelé tous les Libyens à s’engager de bonne foi dans les efforts menés par l’ONU.
En ce qui concerne le Yémen, les dirigeants se sont félicités de l’accord de Stockholm et en particulier du cessez-le-feu sur Hodeidah et ont appelé à une livraison sûre, rapide et sans entrave de l’aide humanitaire.