Tunisie-Tribune ( avion de tourisme perdu dans les nuages ) – Pris dans une épaisse couche nuageuse, le pilote du petit appareil avait lancé une alerte de détresse. Encadré par les deux chasseurs, il a pu se poser sans encombre.
Un pilote britannique avait décollé de Picardie, mercredi, aux commandes d’un petit appareil de tourisme TB9, pour se rendre en Allemagne. Pendant le trajet, l’avion s’est retrouvé pris dans une épaisse couche nuageuse.
Ne disposant pas d’un système de vol aux instruments, le pilote a alerté la tour de contrôle de Nancy. Le risque était trop grand d’essayer de perdre de l’altitude pour percer la couche nuageuse alors qu’il n’avait plus aucun repère au sol.
Immédiatement, le Centre national des opérations aériennes (CNOA)a ordonné à deux Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier, qui étaient en exercice, de se dérouter vers l’avion de tourisme. Encadré par les deux chasseurs, le pilote en détresse a pu se poser sans encombre sur la piste de base aérienne de Luxeuil (Haute-Saône).
«Aucune infraction en vol n’a été relevée à l’issue de l’audition obligatoire menée par la gendarmerie de l’air», a expliqué l’armée de l’air. Un peu plus tard, le pilote a pu redécoller pour rejoindre un aérodrome civil de la région.
En 2018, selon un bilan de l’armée de l’air, près de 300 interventions ont été réalisées au titre de la permanence opérationnelle ou de la «police du ciel», contre à peine plus de 200 en 2017.
Les problèmes rencontrés sont essentiellement techniques : pertes ou absences de contact radio, panne de transpondeur… Les chasseurs français étaient aussi intervenus en 2017 pour escorter deux bombardiers stratégiques russes, qui s’approchaient un peu trop près des côtes françaises.
Lors de la présentation de ce bilan, l’armée de l’air avait estimé que le nombre des interventions des avions de la permanence opérationnelle allait «exploser dans la décennie» à venir. Les raisons ? Le trafic aérien devrait doubler d’ici à 2035, passant de 12 000 à 24 000 avions survolant quotidiennement le ciel français. Par ailleurs, les vols de drones, qui se multiplient dans le ciel, dérivent parfois vers des zones interdites.