Washington demande à son personnel diplomatique non-essentiel de quitter l’Irak

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Tunisie-Tribune ( Washington ) – Les États-Unis ont demandé mercredi à leur personnel diplomatique non-essentiel de quitter l’Irak en raison de la menace que fait peser l’Iran sur son voisin, selon Washington.

L’escalade se poursuit. Le département d’État américain a ordonné, mercredi 15 mai, à son personnel diplomatique non-essentiel de quitter l’ambassade de Bagdad et le consulat d’Erbil, dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran voisin.

Washington a fait monter la pression sur Téhéran ces derniers jours, accusant la République islamique de préparer des « attaques » contre les intérêts américains au Moyen-Orient, et renforçant la présence militaire américaine dans le Golfe.

Selon une alerte de sécurité postée sur son site, le département d’État explique avoir donné l’ordre de partir au personnel américain gouvernemental non-essentiel de l’ambassade à Bagdad ainsi que du consulat à Erbil.

« Les services habituels de visa dans les deux postes sont temporairement suspendus« , ajoute l’avis. « Le gouvernement américain a une capacité limitée pour fournir des services d’urgence aux citoyens américains en Irak. »

Des attaques régulières

Le département d’État prévient également dans un avis déconseillant aux voyageurs de se rendre en Irak que « de nombreux groupes terroristes et rebelles sont actifs en Irak et attaquent régulièrement les forces de sécurité irakienne comme les civils« . « Des milices confessionnelles anti-américaines peuvent également menacer les citoyens américains et les compagnies occidentales dans tout l’Irak« .

Washington avait fermé fin septembre son consulat à Bassora, en invoquant des « menaces » émanant de l’Iran après des manifestations meurtrières dans cette ville du sud de l’Irak. Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, avait évoqué « des incidents répétés de tirs indirects » et incriminé des milices contrôlées par l’Iran.

La semaine dernière, le Pentagone a annoncé l’envoi dans la région d’un navire de guerre et d’une batterie de missiles Patriot, s’ajoutant au déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et de bombardiers B-52.

Il a justifié ce déploiement par des « signaux clairs montrant que les forces iraniennes et leurs affidés font des préparatifs à une attaque possible contre les forces américaines ».

Selon le New York Times, le ministre américain de la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a présenté à des conseillers de Donald Trump un plan selon lequel jusqu’à 120 000 hommes pourraient être envoyés au Moyen-Orient si l’Iran attaquait des forces américaines – une rumeur démentie par Mike Pompeo.