- Transition démocratique du Soudan et Médiation éthiopienne par Abi Ahmed
Tunisie-Tribune (Transition soudanaise) – Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a appelé vendredi à Khartoum à une transition démocratique « rapide » au Soudan, accentuant la pression de la scène internationale sur les militaires au pouvoir, après la violente répression du mouvement de contestation.
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Deux figures de l’opposition civile soudanaise ont été arrêtés à Khartoum samedi, après leur rencontre avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, en visite pour tenter une médiation dans la crise avec les militaires au pouvoir.
Mohamed Esmat et Ismaïl Jalab du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N), arrêtés
Vendredi, « lorsque nous sommes sortis de l’ambassade d’Éthiopie, une voiture avec des hommes armés s’est arrêtée : ils ont emmené Mohamed Esmat vers un lieu inconnu et sans donner d’explication », a déclaré à l’AFP Essam Abou Hassabou, membre de l’ALC. À 3h, heure locale, samedi, « des hommes armés ont embarqué Ismaïl Jalab vers une destination inconnue », a indiqué Rachid Anouar, responsable au sein du SPLM-N.
Leur interpellation est survenue à l’issue d’une réunion avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Ce dernier s’est rendu à Khartoum pour jouer le rôle de médiateur entre l’armée au pouvoir et la société civile. Il a appelé vendredi à une transition démocratique « rapide » au Soudan, accentuant la pression de la scène internationale sur les militaires, quelques jours après la violente répression du mouvement de contestation.
Une médiation acceptée
Arrivé dans la matinée, le Premier ministre éthiopien a rencontré le chef du Conseil militaire au pouvoir, le général Abdel Fattah al-Burhane, et plusieurs chefs de la contestation. « L’armée doit protéger la sécurité du pays et de son peuple et les forces politiques doivent réfléchir à l’avenir du pays », a-t-il affirmé.
Le Conseil militaire est « ouvert aux négociations » pour parvenir à une solution « à n’importe quel moment », a réagi un responsable du ministère des Affaires étrangères, Hassan Ahmed, devant la presse.