Tunisie-Tribune (Héla Omrane) – La députée au sein du bloc National, Héla Omrane, a tenté tant bien que mal de justifier les propositions d’amendements controversés qui devraient être apportés à la loi électorale. «Il n’y a pas du sur-mesure. Ce qui est relayé n’a aucun rapport avec la réalité. Les articles en question n’ont pas encore été publiés. Une séance plénière aura lieu aujourd’hui. Nous demanderons, conformément au règlement intérieur, à ce que les amendements soient examinés», a-t-elle déclaré au micro de Hamza Balloumi dans La Matinale de Shems FM ce mardi 18 juin 2019.
Selon la députée, les propositions d’amendements ont été envoyées à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) depuis octobre 2018. L’objectif, selon elle, est d’empêcher quiconque possédant une association de se lancer dans la politique «sur un coup de tête». «Lorsqu’une association veut entrer dans la politique, cela devient dangereux», a-t-elle soutenu, ajoutant que le but est aussi de lutter contre «les partis au noir».
La définition d’un parti politique, selon le décret de 2011, est claire selon Héla Omrane : «un groupe de personnes faisant de la politique pour arriver au pouvoir». Or, ce n’est pas le cas d’une association. «En tant que législateur, nous devons protéger la démocratie et l’Etat», a souligné la députée.
Pour quelle raison, dans ce cas, avoir attendu aussi longtemps pour revenir sur les amendements ? Héla Omrane était plutôt confuse face à cette question. « La loi va exclure les évadés fiscaux, ceux qui refusent de déclarer leurs biens et leurs intentions, ceux qui s’enrichissent illégalement et ceux qui ne respectent ni la démocratie ni la loi », a-t-elle répondu, sans pouvoir convaincre.