Tunisie-Tribune (Google My Business) – Une partie non négligeable du contenu que vous consultez sur Google Maps serait en réalité totalement erroné.
En effet, des commerçants assez malins se sont servi de l’une des failles du service pour réorganiser la carte à leur avantage…
Identifiée par nos confrères américains de Big Apple, l’astuce qui nous intéresse aujourd’hui a de quoi faire jaser n’importe quel growth hacker. Et vous y avez même peut-être déjà pensé, si vous disposez d’un local référencé sur le service de cartographie de Mountain View pour votre entreprise.
Mais alors, de quoi s’agit-il ?
Pour voir sa boutique affichée sur Maps, il faut en faire la demande à Google, qui envoie alors un code de sécurité par courrier à l’adresse souhaitée. À réception du courrier, il faut entrer ce même code sur le site web et cela validera alors l’emplacement du nouveau point de vente choisi.
Vous voyez venir la faille ?
Créer une fausse boutique sur Google Maps
Ce que font les commerçants est simple : ils utilisent des adresses qui ne leur appartiennent pas pour référencer davantage d’établissements sur la carte ou pour se positionner dans des quartiers avec un meilleur potentiel de croissance. Malin, n’est-ce pas ?
Une technique pourtant peu étonnante quand on connaît déjà le succès des faux profils qui sévissent sur le même service.
Le chiffre avancé par les auteurs de l’enquête à l’origine de l’affaire atteint les 11 millions de magasins dont l’existence serait totalement imaginaire. Certains iraient même jusqu’à saboter les informations renseignées par leurs concurrents sur leur fiche Google My Business.
Qui sont les auteurs et les victimes de ce stratagème ingénieux ?
Quand on se penche sur l’origine de tous ces renseignements erronés, un profil type revient régulièrement : les entrepreneurs dont le job consiste à intervenir en urgence : serrurier, plombier, dépanneurs… Et bientôt, startupers ? Cela ne fait aucun doute, certains sont déjà en train de créer leur compte à la lecture de ces lignes.
Malgré tout, plusieurs risques subsistent en usant de cette pratique : tout d’abord, désorienter et retarder les voyageurs à la recherche d’une information bien précise de dernière minute. Mais aussi se faire tout simplement bannir de la plateforme, dont les CGU ne sont probablement pas d’accord avec ce hack.