CAN 2019 : Quand la médiocrité se met au service de la qualification de la Tunisie

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  • CAN 2019 : le Mali se qualifie sans trop forcer
  • 95% des Tunisiens en veulent à Giresse : vers un remontage de bretelles d’Alain Giresse avant de le mettre à la porte…

Tunisie-Tribune (CAN 2019) – Au terme d’un match peut-être laborieux, mais surtout insipide inodore, la Tunisie a réussi à décrocher un nul face à une Mauritanie volontaire mais pas encore au point et s’est enfin qualifiée aux huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations, surtout que le Mali a validé sa qualification face au rugueux Angola.

La Tunisie devra muscler son jeu. Si l’essentiel – la qualification en huitièmes de finale de la CAN-2019– est là, la manière n’y est pas. Les hommes d’Alain Giresse n’ont jamais réussi à trouver la faille face à une Mauritanie qui les aura fait longtemps douter (0-0). Dans l’autre match du groupe E, le Mali s’est imposé 1 à 0 face à l’Angola et conforte sa première place. En éliminant les Angolais, les Maliens ont fait un heureux : l’Afrique du Sud, qui verra finalement les huitièmes de finale passant devant l’Angola à la différence de but en tant que quatrième meilleur troisième.

• Match laborieux de la Tunisie face à une Mauritanie qui méritait mieux

Que ce fut dur pour la Tunisie ! Peut-être mortifié par l’enjeu, les hommes d’Alain Giresse ont peiné à entrer dans leur match.  En face, la Mauritanie de Corentin Martins a joué sans complexe et a su se montrer entreprenante pour faire douter les Tunisiens. Ces derniers ont même failli être cueilli à froid par une frappe de Diakité que Mouez Hassen est contraint de claquer (8e). Quelques minutes plus tard, Diakité, encore lui, est alerté dans le dos d’une défense tunisienne à la peine. Mais il prend trop de temps pour armer sa frappe (18e). Sur le côté droit, Mostapha Diaw et Adama Ba font très mal.

Youssef Msakni va bien tenter de sonner la révolte d’une lourde frappe. C’est contré par le capitaine Abdoul Ba, contraint de sortir après le choc (17e). Puis le capitaine tunisien glisse un ballon au Stéphanois Wahbi Khazri qui décoche un tir qui file à côté du poteau gauche (28e). Les deux hommes surnagent parmi les Aigles de Carthage, à l’image de cette remise en une touche lumineuse de Khazri où Msakni manque d’ouvrir le score. Souleymane Diallo se couche bien. (41e)

Remontage de bretelles d’Alain Giresse ? Changement tactique ? En tout cas, la Tunisie revient sur la pelouse de Suez avec de meilleures intentions. Et l’entrée de Khenissi en pointe fait du bien. Combinaison avec Khazri, supériorité dans le domaine aérien… Le joueur de l’ES Tunis est dans tous les bons coups.

La Mauritanie refuse cependant de rendre les armes. Et Hassen a largement pu faire oublier sa boulette du 2ematch par ses arrêts en sauvant à de multiples reprises les siens. Comme sur cette frappe contrée d’Aly Abeid qui avait effacée Kechrida d’un magistral petit pont (70e).

Si Khazri et les siens ont continué jusqu’au bout de pousser. Rien n’y a fait; la défense mauritanienne et Souleymane Diallo ont repoussé méthodiquement chacun de leurs assauts. La Tunisie doit se contenter de son troisième nul en autant de matches dans cette CAN. Ils affronteront le Ghana dans leur premier match couperet.

• Le Mali assure l’essentiel

Après une bonne entame de match de l’Angola, qui avait besoin au moins d’un nul pour se qualifier, le Mali a repris le dessus au bout d’un quart d’heure. Le match a alors commencé à s’animer, et les Aigles ont réussi à affiner et mieux poser leur jeu. Mais si le Mali a l’avantage de la possession, l’Angola, en contre, parvient aussi à se procurer des occasions. Avant la pause, c’est tout à fait logiquement que le Mali a fini par ouvrir le score : une frappe du gauche des 18 m d’Haidara. Imparable (37e, 0-1).

Sonnés, les Palancas Negras, que ce but élimine de la compétition, semblent baisser les bras. Le Mali en profite pour dérouler son jeu et multiplier les occasions. La domination sans partage du Mali se poursuit après la pause, mais petit à petit, l’Angola, commence à relever la tête. Toutefois, après une heure de jeu sous une chaleur accablante, la fatigue se fait sentir et le rythme du match s’en ressent. La précision des passes et l’intensité des frappes aussi.

Dans les 20 dernières minutes, dans un sursaut d’orgueil, les Angolais reprennent la possession du ballon, que les Maliens leur laissent volontiers, tant ils lèvent le pied, se contentant de leur but d’avance. Mais cela ne suffira pas, les Palancas Negras sont éliminés. Le Mali, sans trop forcer, assure la première place du groupe, et affrontera la Côte d’Ivoire en huitièmes.