Tunisie-Tribune (avion militaire libyen en Tunisie) – du nouveau quant à l’avion militaire libyen qui avait atterri le lundi 22 juillet à Mednine, une ville au sud de la Tunisie située à 100 km de la frontière libyenne.
Embarrassées, les autorités Tunisiennes ne veulent pas reconnaître avoir été au courant dès le début
Alors que des problèmes techniques ont été évoqués par les autorités tunisiennes et par le pilote pour expliquer les raisons de cet atterrissage en urgence, une source sécuritaire tunisienne affirme que le pilote a fait défection aux forces de l’armée nationale libyenne dirigée par Khalifa Haftar.
Un cas classique de refus d’exécuter un ordre pouvant entraîner un massacre
Selon cette source très haut placée, l’avion armé qui a atterri en Tunisie la semaine dernière n’a pas subi une panne technique, mais son pilote a fait défection en refusant d’exécuter les ordres de frapper Tripoli. Selon cette même source, avant de franchir l’espace aérien tunisien, le pilote est entré en contact avec les autorités tunisiennes leur expliquant qu’il fuyait la guerre. L’absence de riposte tunisienne est due à cette communication.
Des réponses évasives à une situation délicate
Questionné sur la possibilité d’une défection du pilote, le ministère de la Défense tunisien renvoie vers le ministère des Affaires étrangères. Là, un porte-parole se limite à rappeler la délicatesse de la situation. Il conseille de s’adresser aux Libyens.
La Tunisie embarrassée par cette affaire qui s’est imposée comme un cheveu dans la soupe
La Tunisie est donc particulièrement embarrassée par cette affaire, craignant que la crise libyenne affecte la situation sécuritaire en Tunisie Selon sa stratégie diplomatique, l’Etat Tunisien s’évertue comme d’habitude à se maintenir à égale distance des parties libyennes. Or, cette affaire s’est imposé à la Tunisie comme un cheveu dans la soupe et les implique obligatoirement dans la crise en Libye.
Les experts n’ont pas été dupes
Plusieurs experts en aviation expliquent qu’un pilote expérimenté comme Faraj Al Saguir al Guiryani, qui a réussi à atterrir avec son appareil sur une route, ne pouvait avoir perdu sa direction, même si le système de guidage est tombé en panne. Pour eux, un pilote possède d’autres moyens de se repérer surtout de jour.