Tunisie-Tribune (compagnie aérienne TAAG Angola Airlines) – Le Secrétaire général de l’AFRAA, Mr. Abdérahmane Berthé, a rencontré le Directeur général de TAAG Angola Airlines, Mr. Rui Carreira, au siège de la compagnie aérienne angolaise au cours de sa visite en Angola le 26 août 2019.
De gauche à droite : Le Secrétaire général de l’AFRAA, Mr. Abdérahmane Berthé, et le Directeur général de TAAG Angola Airlines, Mr. Rui Carreira, dans les locaux du siège de TAAG Angola Airlines en Angola
Lors de la rencontre, ils ont évalué le niveau de développement du transport aérien dans le pays ainsi que les besoins des compagnies aériennes africaines pour un transport aérien sûr, efficient, durable et rentable. Etait également présente à la réunion, l’équipe de direction de TAAG Angola qui a présenté la situation de la compagnie aérienne et les domaines dans lesquels l’AFRAA peut apporter son appui.
La réunion a mis l’accent sur l’importance de la collaboration pour le développement du secteur de l’aviation africaine. Les partenariats commerciaux s’avèrent cruciaux pour la résolution par les compagnies aériennes africaines de certains des défis uniques auxquels elles sont confrontées dans leur environnement opérationnel. Mr. Berthé a mis en exergue d’autres formes de collaboration et d’échange de ressources entre les compagnies aériennes, lesquelles sont prises en compte par l’AFRAA à travers ses projets conjoints dans le domaine de l’achat de carburant, la formation, la coordination des réseaux de routes aériennes, l’entretien des aéronefs et le groupement des ressources. A travers ces divers projets, l’AFRAA explore tous les voies et moyens pour résoudre les principaux défis et identifier les solutions communes pouvant permettre de renforcer l’association pour le bien de ses membres.
En outre, l’AFRAA soutiendra ses membres à travers une unité consultance qui sera lancée d’ici la fin de 2019. Cette unité vise principalement à dispenser des formations axées sur les services aux compagnies aériennes et aux parties prenantes à entreprendre la modélisation et la prévision macro-économétriques méthodiques du secteur du transport aérien et offrir des produits et services à valeur ajoutée et axés sur la clientèle.
Le Secrétaire général de l’AFRAA a souligné que son association mettra en oeuvre son Plan d’action de manière énergique, lequel transformera le secteur et progrès économique positif à travers le continent.
Les développements en matière de mise en oeuvre du Marché Unique du Transport Aérien en Afrique (MUTAA) ont également fait l’objet d’échanges. L’AFRAA a noté avec gratitude le soutien de TAAG Angola en faveur du MUTAA. Le transport aérien ne peut croître et prospérer sans l’accès au marché qui constitue l’un des principaux facteurs de réussite du transport aérien. Une Afrique interconnectée favorisera la connectivité, le commerce et le tourisme intra-africains tout en créant des économies d’échelle qui profiteront au secteur et permettront aux transporteurs africains de dominer le ciel africain. En sa qualité de membre de l’Organe de suivi de la Décision de Yamoussoukro, l’AFRAA sera à l’avant-garde de la mise en œuvre du MUTAA et facilitera l’intégration des points de vue et des préoccupations de ses membres en vue de la mise en œuvre réussie de cet important projet phare de la Commission de l’Union africaine (CUA).
La réunion a également passé en revue d’autres défis auxquels font face les compagnies aériennes africaines, comme la hausse des taxes et redevances, les coûts élevés du kérosène et les fonds bloqués. Concernant les coûts du kérosène qui représentent entre 30 et 40% des coûts opérationnels des compagnies aériennes en Afrique, il a été noté qu’en Afrique, à divers endroits, il existe une certaine opacité en matière de tarification du kérosène. Dans certains cas, certains pays imposent des taxes sur le kérosène, ce qui est contraire à la Convention de Chicago.
Quant aux taxes et redevances, Mr. Berthé a mis l’accent sur l’effet qu’ont les taxes, redevances et charges sur la viabilité des compagnies aériennes africaines. La hausse des taxes et redevances rend les compagnies aériennes africaines moins compétitives étant donné que les prélèvements ont un grand impact sur la performance économique des compagnies aériennes qui opèrent dans un environnement coûteux. Il a mis l’accent sur les mesures prises par l’AFRAA dans le sens de l’amélioration de l’actuel cadre politique et réglementaire spécifique aux redevances. Il a ajouté que les principes de l’OACI relatifs aux taxes et charges sur les usagers (contenus dans la politique de l’OACI en matière de redevances d’aéroport et de services de navigation aérienne) ainsi que les normes fixées par la Convention de Chicago devraient être appliqués par les autorités compétentes.
Quant aux fonds bloqués des compagnies aériennes, il a été noté que l’Angola a résolu le problème en débloquant les fonds accumules qui s’était révélé significatif et avait impacté les activités des compagnies aériennes affectées de manière négative. La situation des fonds bloqués en Angola avait été exacerbée par la chute vertigineuse des cours mondiaux des matières premières, les politiques fiscales et les fluctuations monétaires dans le pays.
Afin d’aider TAAG Angola dans sa croissance et ses projets futurs, l’AFRAA a proposé de lui fournir la formation et le renforcement de capacités dans les domaines techniques et de management. TAAG Angola est membre actif de l’AFRAA depuis 1978.