Tunisie-Tribune (Kais Saied) – Dans une interview au Nouvel Obs, le candidat vainqueur du premier tour de la Présidentielle, Kais Saied, est revenu sur sa photo polémique avec le leader de Hizb Tahrir.
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Peine de mort, homosexualité, justice sociale, relations avec Paris, liens avec les islamistes… le favori de la présidentielle tunisienne Kais Saied a accordé l’un de ses rares entretiens avec la presse française au Nouvel Obs…
Interrogé par le journaliste sur ses soupçons de lien avec le parti islamique, le probable futur président de la République retorque: « Ai-je l’air d’un salafiste ? Si je cite Voltaire et Victor Hugo, puis-je être salafiste ? Discuter avec quelqu’un vous fait-il appartenir à son mouvement politique ? Je n’appartiens à aucun parti. Je suis indépendant et je le resterai ».
Candidat surprise au second tour de la présidentielle tunisienne, Kais Saied, 61 ans, a accordé à « l’Obs » un long entretien pour revenir sur sa campagne et sur ses positions : grand défenseur des services publics, conservateur sur les sujets de société tels que la peine de mort ou la pénalisation de l’homosexualité, ce spécialiste de droit constitutionnel revient également sur les rapports qu’il souhaiterait nouer avec la France, s’il devient président.
Votre arrivée au second tour a beaucoup surpris. Comment expliquez-vous ce succès ?
« La campagne que je mène n’est pas une campagne électorale. Elle est atypique à tous les niveaux. C’est plutôt une campagne explicative, une campagne pour expliquer, surtout aux jeunes, mais pas seulement, comment le peuple souverain peut avec d’autres instruments juridiques, être le principal acteur en Tunisie. Pas seulement en Tunisie d’ailleurs. Nous sommes entrés, je crois, dans une nouvelle phase de l’histoire et les concepts classiques tels que la société civile, les partis politiques, la démocratie elle-même sont dépassés par les idées nouvelles. »
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