Tunisie-Tribune (soupçons de troc entre Donald Trump et son homologue ukrainien) – Un peu plus d’une semaine après le déclenchement d’une procédure de destitution visant Donald Trump, de nouveaux documents alimentent les soupçons des démocrates. Remis le 3 octobre par l’ancien envoyé spécial des Etats-Unis pour l’Ukraine Kurt Volker, un ancien ambassadeur auprès de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), à l’occasion de son audition par la Chambre des représentants, ils nourrissent plus qu’ils ne dissipent les interrogations sur un possible donnant-donnant entre Donald Trump et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Toute l’affaire est partie d’une conversation téléphonique, ultérieurement signalée par un lanceur d’alerte, entre les deux hommes, le 25 juillet. Alors que son interlocuteur soulignait les besoins en armement de son pays, le président des Etats-Unis lui avait demandé « une faveur », une enquête sur le rôle joué hypothétiquement par l’Ukraine au profit des démocrates lors de la présidentielle américaine de 2016.
Donald Trump avait également suggéré des investigations visant Burisma, l’entreprise gazière privée qui a compté le fils de son adversaire démocrate Joe Biden, Hunter Biden, au sein de son conseil d’administration de 2014 à 2019. Au même moment, le président avait gelé une aide américaine de près de 400 millions de dollars qui n’a été débloquée qu’à la suite de pressions du Congrès.
Un lien apparaît
La reconstitution des conversations par SMS de diplomates et d’un conseiller ukrainien engagés dans cette affaire, sur la base des documents de Kurt Volker, montre qu’un lien apparaît assez vite entre ce gel et le lancement des enquêtes, même si Donald Trump ne cesse de clamer qu’il n’y a eu alors aucun « quid pro quo ». « Le plus important, c’est que Zelensky dise qu’il aidera l’enquête », écrit le 19 juillet l’envoyé spécial au chargé d’affaires américain à Kiev, Bill Taylor, et à l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland.
Source