Tunisie-Tribune (prévention de la corruption) – La Tunisie a officiellement rejoint, mercredi, le Réseau des Autorités de prévention de la corruption, lors de sa 4e réunion période tenue à Tunis les 17 et 18 octobre. Plus connu sous l’appellation réseau Sibenik, celui-ci regroupe 21 autorités anti-corruption de plusieurs pays, dont le Benin, la Côte d’Ivoire, la Serbie, la Croatie, le Maroc, la Jordanie, la France et l’Italie.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le président de l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a indiqué que cette adhésion permettra à la Tunisie de s’inscrire dans des coopérations bilatérale et multilatérale et de profiter des outils nécessaires pour le renforcement de l’action commune. Il est aussi question, a-t-il ajouté, d’ouvrir de nouvelles voies dans la lutte anticorruption et à instaurer un modèle de gouvernance exemplaire.
D’après Tabib, l’approche multilatérale est source d’enrichissement mutuel car elle permet d’échanger de manière concrète sur des problématiques d’intérêt commun et de dégager des enseignements très utiles à même de recadrer et de rectifier certaines options nationales au niveau des lois mais aussi au niveau des stratégies de lutte contre la corruption.
Cette adhésion favorisera la coopération technique, l’échange d’expertise et le partage d’informations et d’investigations, a-t-il dit.
Selon Tabib, cette 4e réunion périodique était également une occasion pour l’instance de signer des accords bilatéraux de coopération avec ses homologues de Jordanie et du Maroc. Ces derniers ont rejoint le réseau lors de cette 4e réunion qui a, aussi, connu l’adhésion de la Macédoine du nord.
Le Réseau de Sibenik des agences de prévention de la corruption a été créé avec le soutien du Conseil de l’Europe en octobre 2018 à Sibenik, en Croatie. Il vise à renforcer la coordination internationale en matière de prévention dans la lutte contre la corruption et à améliorer les mécanismes de partage des bonnes pratiques entre les autorités de prévention de la corruption. Il est soutenu par le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe (GRECO).
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de délégations des différents pays membres du réseau.