Tunisie-Tribune (Attaque à la grenade au Cachemire) – Le centre des affaires de Srinagar a été la cible d’une attaque à la grenade. Il y aurait au moins 1 mort et de nombreux blessés.
Au moins une personne a été tuée et 17 blessées lundi dans une attaque à la grenade à Srinagar, la principale ville du Cachemire indien, ont annoncé la police et des médecins.
Deux des blessés se trouvent dans un état critique à la suite de cette explosion survenue dans le centre des affaires de Srinagar, où la plupart des commerces sont fermés depuis la brutale révocation de l’autonomie de la région par New Delhi début août.
Selon des médecins, la personne tuée était un habitant de d’Uttar Pradesh, un grand État du nord de l’Inde. Le chef de la police de Srinagar, confirmant le bilan, a dit à l’AFP qu’il avait succombé à ses blessures à l’hôpital.
Les autorités indiennes accusent les rebelles séparatistes de perpétrer ces dernières semaines des attaques destinées à instiller un climat de peur et à faire fuir les travailleurs migrants originaires d’autres régions de l’Inde. Une dizaine de non-Cachemiris ont été tués en un mois au Cachemire.
Vallée devenue une poudrière
L’Inde et le Pakistan se disputent depuis sept décennies la région himalayenne du Cachemire, divisée de fait entre eux, un conflit dont découle une insurrection séparatiste dans la partie sous le contrôle de New Delhi.
Le gouvernement nationaliste hindou maintient une chape de plomb sur cette vallée devenue une poudrière depuis le changement surprise de statut cet été, pour éviter un soulèvement de la population locale.
Les restrictions imposées à la liberté de circulation y ont depuis été assouplies, les lignes téléphoniques sont aujourd’hui partiellement rétablies mais la population reste coupée d’internet depuis près de trois mois.
Une délégation d’eurodéputés, majoritairement des élus d’extrême droite ou souverainistes, a effectué la semaine dernière une visite controversée dans cette zone hautement militarisée. Leurs détracteurs ont qualifié ce déplacement encadré par les autorités indiennes d’«opération de relations publiques» du premier ministre Narendra Modi.