Tunisie-Tribune (un gouvernement de salut national) – Le parti Qalb Tounes a appelé à “la formation d’un gouvernement de salut national qui répond aux attentes des Tunisiens sans exclusion et qui privilégie l’intérêt national”.
“Un gouvernement qui adopte un programme bien déterminé pour relancer l’économie nationale, lutter contre la pauvreté et la marginalisation des catégories sociales et des régions et réaliser la justice sociale”, lit-on dans une déclaration du parti rendue publique hier soir.
Cet appel souligne le parti s’inscrit dans le cadre de l’initiative politique annoncée après la séance plénière vendredi dernier au cours de laquelle le gouvernement proposé n’a pas obtenu le vote de confiance.
Il s’est dit “ouvert à toutes les parties concernées par les concertations constitutionnelles pour gagner du temps et former rapidement le gouvernement”.
Nabil Karoui, président de Qalb Tounes (38 députés), avait annoncé vendredi que son parti allait présenter une initiative nationale regroupant les partis et blocs parlementaires, et ce, à la suite du rejet du gouvernement proposé par Habib Jemli.
Une initiative soutenue et représentée par plus de 90 députés, a-t-il précisé, ajoutant que des concertations seront menées avec le président de la République conformément à la Constitution pour la formation du gouvernement.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) n’a pas accordé la confiance au gouvernement Habib Jemli avec 134 députés contre, 72 députés pour et 3 absentions alors qu’un total de 109 voix était requis pour approuver le gouvernement proposé.
Selon l’article 89 de la Constitution, si la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple n’est pas accordée, le président de la République engage des consultations dans un délai de dix jours avec les partis politiques, les coalitions et les groupes parlementaires, en vue de charger la personnalité jugée la plus apte de former un gouvernement dans un délai maximum d’un mois.