À Londres, deux personnes poignardées dans un attentat terroriste « de nature islamiste »

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Tunisie-Tribune (incident terroriste) – La police de Londres a annoncé, dimanche 2 février 2020, avoir abattu un homme qui avait poignardé deux personnes à Streatham, dans le sud de Londres. Elle considère ces agressions comme un « incident terroriste de nature ». Une troisième personne a été blessée par un éclat de verre.

Un homme a été abattu dimanche 2 février par la police après avoir poignardé deux personnes dans une rue commerçante de Streatham, dans le sud de Londres. Une troisième personne a été blessée par un éclat de verre causé par un tir des forces de l’ordre. Les trois victimes ont été hospitalisées. Les jours de l’une d’entre elles sont en danger, a précisé la police.

Dans un communiqué, la Metropolitan police de Londres a précisé qu’une enquête avait été ouverte et confiée aux services du contre-terrorisme. « L’incident a été rapidement qualifié d’incident terroriste et nous pensons qu’il est de nature islamiste », ajoute le texte.

Selon la Metropolitan police, l’assaillant portait sur lui un « engin » qui s’est rapidement révélé être factice. Elle précise que des agents des unités antiterroristes se trouvaient sur place « dans le cadre d’une opération préventive », suggérant que l’assaillant était surveillé comme l’ont affirmé des médias britanniques.

À la télévision britannique, la députée de la circonscription Bell Ribeiro-Addy a confirmé que « la police surveillait (l’assaillant) depuis un certain temps ». Selon la BBC, l’assaillant, condamnés pour délits terroristes, était sorti de prison fin janvier après avoir effectué la moitié d’une peine de trois ans.

Le Guardian affirme de son côté que l’assaillant, abattu par la police, avait reconnu 13 délits terroristes et avait été condamné en 2018, lorsqu’il était âgé de 18 ans, après avoir notamment partagé dans un groupe familial sur la messagerie Whatsapp un magazine lié à Al-Qaïda.

« Changement fondamentaux »

Sur Twitter, Boris Johnson a remercié les services de secours, ajoutant que ses pensées allaient aux « blessés et à tous ceux qui ont été affectés ». Le Premier ministre conservateur a également promis d’annoncer dès lundi « des changements fondamentaux » concernant le traitement des auteurs d’actes terroristes.

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a réagi à l’attaque dans un communiqué. « Les terroristes cherchent à nous diviser et à détruire notre mode de vie. Ici, à Londres, nous ne les laisserons jamais réussir », a affirmé l’édile.

Une habitante du quartier interrogée par la BBC a expliqué qu’elle était sur le chemin du supermarché avec son compagnon quand elle a vu un hélicoptère survoler le quartier. « Il s’est posé devant nous et les ambulances ont commencé à affluer. Nous n’avions aucune idée de ce qu’il se passait, nous pensions que c’était un accident de voiture. Alors que nous avancions, nous avons vu des policiers en armes arriver et demander à des bus de se placer autour d’une voiture pour la cacher« , a affirmé la jeune femme.

« De nombreux policiers et secouristes ont commencé à s’accroupir en cercle. Nous en avons déduit qu’ils encerclaient un corps mais nous n’en avons eu la confirmation que plus tard« , a-t-elle ajouté.

Une attaque fin novembre

Londres a été le théâtre de plusieurs attentats ces dernières années. Fin novembre, une attaque au couteau avait fait deux morts à London Bridge, un pont du centre de la capitale britannique, avant que l’assaillant ne soit abattu par la police.

L’auteur de l’attaque, revendiquée par l’organisation État islamique, Usman Khan, 28 ans, était un ancien détenu pour des faits de terrorisme libéré à mi-peine. Il participait sur les lieux des faits à un programme de réhabilitation pour anciens détenus.

Depuis, le gouvernement de Boris Johnson a annoncé des mesures aggravant les peines pour les auteurs d’actes terroristes et interdisant leur libération anticipée. Dans le projet qui doit être étudié au Parlement, il est prévu que ceux qui sont condamnés pour des actes considérés comme terroristes soient emprisonnés pour au moins 14 ans.

En outre, le budget alloué à la lutte antiterroriste doit être nettement augmenté pour la période 2020/2021 et une aide immédiate de 500 000 livres (586 000 euros) supplémentaires doit être débloquée pour l’unité chargée d’aider les victimes d’attentats.

Avec AFP et Reuters