Tunisie-Tribune (Décès de 400 Tunisiens en France) – Dans son blog intitulé “Tunisie, destination sécurité santé“ et publié par Mediapart, Hedy BELHASSINE indique en introduction que « sur l’atlas du monde post-Coronavirus, la Tunisie est au vert. La Covid-19 n’a fait que 45 victimes, soit moins de 4 décès par million d’habitants. En France, c’est 407 par million d’habitants (Johns Hopkins & Banque mondiale). Comparaison n’est pas raison. Mais pour ne pas être allé se confiner dans leur pays, 400 Tunisiens sont morts sur le sol français », regrette-t-il.
Belhassine détail son idée. Avec cet intertitre sous forme d’affirmation : “Tunisie épargnée“. Comme première hypothèse, c’est le climat «… qui écarte les miasmes et les pollutions “l’air est si doux qu’il empêche de mourir“» disait Flaubert.
Deuxième hypothèse, la religion : «les pratiquants font des ablutions cinq fois par jour avant d’aller prier et ils répètent la recommandation du Prophète de s’isoler des épidémies ».
Une troisième hypothèse concerne “la méticuleuse propreté des logements… Chaque ménagère lessive le sol chaque jour et aussi les murs à chaque changement de saison“.
Belhassine ajoute d’autres explications-hypothèses : «… la nutrition à base d’huile d’olive, de citron et d’épices aux propriétés mystérieuses » ; « la fameuse baraka réservée aux chanceux avec la assabiya d’Ibn Khaldoun qui décrit le rassemblement familial, la solidarité dans l’autosuffisance clanique et la protection des anciens par les plus jeunes » ; mais la plus probable il l’attribue à «la politique de vaccination contre les maladies infectieuses et la mémoire des réflexes qui sauvent héritée des anciens ».
Un second intertitre assure que la “Tunisie est bien gouvernée“. En effet, Belhassine pense que «la vérité sur cette performance est à chercher dans la cohésion du peuple tunisien qui s’est retrouvé uni derrière les recommandations de ses médecins. Les praticiens ne se sont pas perdus dans des querelles d’égo, les autorités n’ont pas menti. Le confinement et les mesures barrières ont été prises à temps et à bon escient. Ni les masques, ni les désinfectants, ni les respirateurs, ni les tests n’ont fait défaut… ».
Et il ajoute : « À Carthage et à Tunis, le président Saïed, le Premier ministre Elyes Fakfakh et son gouvernement nouvellement désigné ont agi promptement et professionnellement. L’OMS a salué la performance… ». Tout ceci a fait qu’«un ministre allemand a publiquement encouragé ses concitoyens à aller passer leurs prochaines vacances sur les plages de Djerba ou Hammamet. La Tunisie, Covid safe, est un pays responsable dont la sécurité sanitaire est désormais prouvée».
Belhassine ajoute un troisième intertitre : « Héros tunisiens de France, héros français de Tunisie ». Puis il explique : «le corps médical tunisien peut être fier. Il a sauvé des milliers de vies. Il a su aussi se préserver puisqu’on ne déplore aucune victime à l’exception du Docteur Abdelmejid Ben Aycha décédé du Coronavirus sur son lieu de travail… à l’hôpital de Mulhouse ! Car beaucoup de Tunisiens et de binationaux exercent dans les hôpitaux de France : aides-soignants, infirmières, praticiens, chefs de services… Combien d’entre eux sont tombés malades ? Combien sont morts ? Le saura-t-on jamais ! Ils sont dans la lignée des “héros“ méconnus de la Guerre de 39-45 : du Dr Ahmed Somia et du Dr Ali El Okbi de l’hôpital franco-musulman de Bobigny (devenu Avicenne) dont le réseau de résistants des “Tunisiens“ dissimula et sauva la vie de dizaines de personnes traquées par la Gestapo ».