Tunisie-Tribune (Citroën C5 Aircross Hybrid) – Disponible à partir de 39 950 euros et éligible au nouveau bonus de 2 000 euros réservé aux modèles émettant moins de 50 g/km de CO2, le C5 Aircross Hybrid 225 n’est certes pas accessible à toutes les bourses, mais il constitue l’un des meilleurs rapports prestations/prix du segment des SUV familiaux hybrides rechargeables, combinant confort de référence grâce à ses amortisseurs à butées hydrauliques progressives, habitabilité généreuse et modulable, et désormais roulage électrique au quotidien. Seules petites ombres au tableau, l’implantation de la batterie empiète sur le volume de coffre qui reste toutefois généreux, mais aussi sur celui du réservoir d’essence, ce qui limite l’autonomie en mode hybride, une fois la batterie vidée.
CE QUI CHANGE
Grâce au caractère hautement modulaire de la plateforme EMP2, le C5 Aircross peut accueillir sous l’assise de ses sièges arrière une imposante batterie lithium-ion de 13,2 kWh. Celle-ci alimente le moteur électrique de 90 ch (81 kW) installé, avec un embrayage piloté, dans la boîte automatique 8 rapports Aisin en lieu et place du convertisseur hydraulique d’origine. Une fois ladite batterie complètement rechargée sur secteur – opération qui dure de 2 à 4 heures en fonction de l’intensité du courant utilisé, de 8 à 16 ampères, voire en 2 heures avec l’option à 300 euros du chargeur de 7,4 kW acceptant du 32A –, le C5 Aircross Hybrid 225 peut être conduit en mode électrique sur un peu plus de 50 kilomètres, précisément 53 à 55, selon le cycle d’homologation WLTP.
L’installation de la batterie, de son chargeur et du câble de ce dernier impose, outre une réduction des volumes de coffre et de réservoir (de respectivement 120 et 10 litres), le remplacement du train arrière à traverse déformable par un essieu multibras qui permet de ménager l’espace nécessaire à ladite batterie tout en améliorant la stabilité sous charge. La prise de poids mesurée entre un C5 Aircross Puretech 180 et la version Hybrid 225 est au final de 340 kilos.
LA VIE À BORD
Vues de l’intérieur, les différences avec un C5 100 % thermique sont minimes. Seuls l’affichage de l’instrumentation numérique, qui vire au bleu en mode électrique, et celui des flux d’énergie sont spécifiques à la version hybride. Le sélecteur de la boîte automatique intègre aussi un mode « B » pour Brake permettant de maximiser le frein moteur électrique et donc la régénération de la batterie.
On retrouve avec plaisir l’habitabilité généreuse (intégralement préservée) et modulable grâce aux 3 sièges arrière séparés coulissant sur glissières. La rehausse du plancher du coffre, nécessaire pour caser batterie, chargeur et câble, fait passer le volume de chargement de 580 à 460 litres sièges arrière reculés, ce qui n’a rien de ridicule. D’autant moins qu’il suffit d’avancer les sièges pour retrouver un volume de 600 litres, voire de les rabattre pour aller jusqu’à 1 510 litres.
L’AVIS DU POINT AUTO
Pour peu que sa batterie ait été chargée au préalable, c’est sur les 90 chevaux de son moteur électrique que le C5 Aircross Hybrid 225 s’ébroue. Sans bruit donc, si ce n’est le ronronnement artificiel réglementaire destiné à alerter les piétons de l’approche d’un véhicule électrique. Pour s’assurer de rester en mode zéro émission au-delà de 70 km/h, il convient de passer en mode électrique. Le C5 Aircross Hybrid 225 se montre alors capable de rouler une bonne quarantaine de kilomètres sur un parcours mixte combinant ville et route, et ce, sans brûler la moindre goutte de carburant. Il est même possible de pratiquer brièvement l’autoroute grâce à la vitesse maximale de 135 km/h qu’autorise le mode électrique, mais l’autonomie chute alors rapidement. L’expérience est en tout cas très convaincante, et relaxante, grâce à la combinaison d’un confort de suspension de référence, et d’une excellente insonorisation renforcée par l’utilisation de vitres latérales feuilletées qui font partie de l’équipement de cette version hybride. La seule réserve concerne alors le système de freinage « by wire », qui rend les faibles décélérations difficiles à doser
Lorsque la batterie est déchargée, ou que la demande de puissance dépasse celle que peut fournir la batterie, ce C5 Aircross réveille automatiquement son 4 cylindres 1.6 turbo essence de 181 ch et redevient un hybride disposant lorsque le besoin s’en fait sentir d’une puissance cumulée de 225 ch. De quoi doter l’imposant SUV familial Citroën de performances dignes d’une grande routière, et lorsque celles-ci sont exploitées, de mettre en lumière tout l’intérêt des amortisseurs à butées hydrauliques progressives. Loin de se désunir lorsque le rythme augmente, le comportement demeure parfaitement stable et précis grâce aux mouvements de caisse, certes de grande amplitude, mais parfaitement freinés, du C5 Aircross. La consommation monte alors progressivement, pour se stabiliser à environ 7 litres sur route, 8,5 sur autoroute, des chiffres très raisonnables dans tous les cas compte tenu du gabarit de l’engin. Seul regret, l’autonomie est alors limitée par la faible contenance du réservoir d’essence (43 litres).