Tunisie-Tribune (Sadok Belaïd) – Le professeur de droit constitutionnel, Sadok Belaïd a indiqué que la décision de dissolution du parlement revient au président de la République. Selon Belaïd, le chef d’Etat peut prendre cette décision, maintenant, surtout après les actes de violence ayant eu lieu au parlement.
Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, Belaïd a expliqué que le chef d’Etat peut, tout de même, consulter toute personne qu’il juge nécessaire mais c’est à lui de prendre la décision finale. Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de dépasser la condition d’informer la Cour constitutionnelle vu qu’elle n’existe pas. Selon la même source, si le chef d’Etat voit qu’on est arrivé au summum de la crise, il peut immédiatement dissoudre le parlement.
Exprimant son opinion, Belaïd a estimé qu’il est nécessaire de dissoudre l’Assemblée des Représentants du Peuple vu que cette décision prime l’intérêt d’Etat, appelant, ainsi, Kais Saïed à prendre cette décision.
Il a ajouté que si le président de la République venait à attester que ce pas est obligatoire, la composition politique et sociale dans le pays ne pourra pas habiliter le peuple à assumer ses responsabilités électorales en toute conscience politique, il ne fera que réélire le même système.
La crise est en effet, inhérente au peuple et au corps politique d’une façon générale et elle existe également dans une institution constitutionnelle de l’Etat, l’assemblée des représentants du peuple.
« Le problème réside dans le peuple et dans l’Assemblée des Représentant du Peuple« , a-t-il considéré en soulignant la nécessité de changer le régime politique au pays.